Bien que baigné d'écologie, Nathanaël n'en défend pas moins à grands renforts d'arguments l'aviation et les trajets aériens (faut dire qu'il est tombé dedans quand il était petit). 

Si la technologie en général l'intéresse fortement, les transports en particulier, nous traversons depuis quelques mois une zone sans turbulences, une passion qui ne faiblit pas pour les avions. Toutes sortes d'avions. Et tous les supports, toutes les sorties, toutes les rencontres et tous les matériaux sont bons pour relier le sujet.

Dans les pas de son père et du père de son père, il dévore absolument tout et sa mémoire fait déjà de lui une petite encyclopédie. Après avoir lu et relu les aventures du célèbre Buck Danny, puis mis le nez et toute la tête dans Chronique de l'aviation, c'est à la porte d'Anne, personne ressource s'il en est et qui ne manque pas d'attiser sa passion avec l'architecture d'aéroports ou de tours de contrôle, qu'il est allé chercher des renforts. C'est ainsi que nous sommes rentrés un de ces vendredis après le cours d'archi avec une valise remplie de trésors : livres (zavez qu'à voir la liste de ses lectures section BD 2019 ! ;)), modèles réduits, DVD, brochures... de quoi assouvir sa soif pour un petit moment ! Il a ainsi découvert la vie de nombreux héros de l'aviation, ingénieurs fous, pilotes téméraires, la création de compagnies aériennes et le développement du transport de passagers. 

Des avions de guerre aux avions civils, après en avoir dessiné sur papier et sur les murs, il s'est lancé, embrigadé par son papa, dans la réalisation de maquettes. Patiemment, minutieusement.

Sa liste d'anniversaire et de Noël avait d'ailleurs cette année aussi des ailes ! Et c'est avec une immense joie qu'il a reçu ses prochains modèles à réaliser : un A380 et un Concorde !

Ah, le Concorde ! Rien qu'à ce nom, ses yeux s'illuminent d'étoiles et il peut vous en parler sans fin ! Il a d'ailleurs dédié un article de 4 pages à l'oiseau blanc dans le dernier journal bimestriel non-sco dont nous poursuivons l'édition (numérique).

Et lorsque nous avons planifié note visite à la famille en région parisienne en octobre dernier, il avait bien entendu ce rêve d'aller voir de ses yeux l'avion retraité. Direction donc le musée  de l'air et de l'espace du Bourget, accompagnés de mon père, qui pendant plus de 20 ans effectua quotidiennement ce trajet pour rejoindre le bureau qu'il occupait au sein de la compagnie UTA.  

Notre passionné n'a pas été déçu (son petit frère non plus) :

"J'ai adoré la visite ! Il y avait différents halls qui contenaient des avions de toutes sortes, et dans le hall 6 : le légendaire Concorde ! Nous avons pu visiter un Boeing 747 et un bombardier parachuteur type Dakota (voir Buck Danny, Les trafiquants de la Mer Rouge) et avons pu voir beaucoup de chasseurs comme un magnifique Mirage IV et j'en passe ! (il y avait même des fusées Ariane 1 et 5 exposées dehors !). Nous avons également fait un simulateur de vol où nous avons décollé et atterri avec un petit avion, fait de la voltige et décollé avec un Airbus A380 !!!

Il y a aussi la "planète pilote" où les plus jeunes peuvent approfondir leurs connaissances en aéronautique, aussi bien dans le domaine du spatial que celui de l'aviation. Il y avait même une mini-station spatiale !"

(cliquez pour agrandir les photos)

Il aurait pu y passer toute cette journée pluvieuse dans ce beau musée ! Mais pour ses trois accompagnateurs, quelques heures, c'était déjà bien :)

En revanche, au détour d'un programme, tandis que je me demandais ce qu'on pourrait visiter à Paris pour une expédition d'une journée, je suis tombée sur l'expo "Scientifiction, Blake et Mortimer" au musée des arts et métiers. Si l'expo, assez sombre bien qu'intéressante, n'a pas vraiment enthousiasmé les enfants, nous avons eu l'opportunité de nous joindre à une visite guidée portant sur la partie transports du musée (mais dis donc comme ça tombe bien alors !). Bicyclettes aux drôles de silhouettes, premier omnibus, fardier à vapeur... et là au-dessus de nos têtes, accrochés au plafond, le Blériot XI, qui en 1909 effectua la première traversée de la Manche, et la version 3 de l'avion de Clément Ader ! Des reliques presque sacrées, témoignages de tâtonnements, d'évolutions, d'Histoire. 

Il attend à présent avec impatience le printemps pour recevoir le cadeau collectif offert par ses amis pour son anniversaire : une session de pilotage à bord d'un ULM ! 

Et d'ici-là il réclame à son papa d'aller faire un tour à vélo jusqu'à l'aéroport de Lesquin pour regarder décoller et atterrir les avions... 

Le dernier atelier de l'année 2019 dirigé par Camille de l'association Les électrons libres avait pour thème : Les volcans. 

Camille a commencé par demander aux enfants ce qu'était un volcan, s'ils en avaient déjà vu et où. Il leur a remis les morceaux d'un puzzle géant représentant une cartographie de la Terre (en planisphère) et les a invités à reconstituer ensemble ce puzzle au centre de la pièce puis d'y observer les plaques tectoniques et les zones volcaniques.

Il est revenu sur la composition de notre planète, croûte, manteau de magma solide et noyau liquide, qui crée le champ magnétique nous protégeant des rayonnements du soleil. 

Il a proposé aux enfants une première expérience afin de leur montrer comment se comporte la roche à 10 km de profondeur. Une expérience que nous avions déjà faite chez notre amie Anne à Nouméa... quand il y a patouille, il y a joie ! ;) Les enfants ont mélangé de la fécule de maïs à de l'eau, ont touillé et mis les mains dans une substance solide et liquide selon comment on la touche. Un liquide appelé "non-newtonien" fait de paquets de nœuds de molécules. 

 Conclusion : les plaque tectoniques reposent sur quelque chose d'à la fois mou et solide. 

Dans une seconde manipulation, les enfants ont pu observer que l'eau chaude préfère rester à la surface, l'eau froide dessous. Pareil pour l'air. Et pareil pour le magma du manteau, qui quand il est chaud, remonte à la surface, où il se refroidit, ce qui crée un mouvement perpétuel des plaques, leur rapprochement ou éloignement. La lampe à lave illustre également bien ce phénomène cyclique. 

Les enfants ont pu ensuite sous-peser différentes roches volcaniques, voir celles qui flottent ou non dans l'eau, selon qu'elles contiennent des poches de gaz ou non. Ce sont les gaz sous pression contenus dans le magma qui le font remonter à la surface et la quantité de gaz accumulée qui va créer une éruption. Les enfants ont pu tester la pression en mettant leur doigt au bout d'une seringue contenant de l'eau pétillante. 

Enfin ils ont pu réaliser une nouvelle fois la fameuse expérience du volcan en éruption que tous apprécient tant. Dans un pot représentant la chambre magmatique, ils ont versé une cuillerée de bicarbonate de soude, du colorant rouge (pour la ressemblance) et du savon liquide pour faire mousser et durer le phénomène. Puis ils ont versé du vinaigre. Attention coulée... 

Et si la lave était empêchée de couler ? Si les couches successives de coulées durcissaient et se figeaient sur le volcan, que se passerait-il ? C'est ce qu'a montré l'expérience suivante, lors de laquelle les enfants ont placé le bicarbonate dans un mini balluchon, l'ont introduit dans la capsule où se trouvait 1 cm de vinaigre, et ont vite vite refermé avec un couvercle. Aussitôt BAM ! Le couvercle saute. C'est une éruption explosive, comme il s'en produit parfois.

Camille a conclu cette séance en leur montrant des images de volcans sous-marins, de cheminées hydrothermales et de la vie particulière qui se trouve autour, de ces espèces des abysses, vivant si loin de la lumière et pourtant... La tectonique a permis une incroyable -et fragile- biodiversité terrestre ! 

Nous voilà décidés à emmener les enfants voir de plus près un volcan... rendez-vous au printemps :) 

Nous avons retrouvé note animateur Camille, fondateur de l'association Les électrons libres, dont je vous avais déjà décrit les interventions ici. Après la police scientifique, l’électricité, l'air et l'eau, Camille a cette fois-ci concocté aux enfants une séance spéciale chimie. Et ça tombe bien car Nathanaël était en demande de nouvelles expériences dans le domaine depuis un moment ! Joshua ne cessant de grandir (mais pourquoi donc ??) a rejoint le groupe des "grands", ce qui me facilite personnellement la vie. :) 

C'est donc cette fois dans une salle de Chéreng que les garçons ont rejoint le groupe composé d'une vingtaine d'enfants. 

Camille a commencé par leur demander ce qu'était pour eux la chimie et leur dire qu'eux-mêmes étaient un véritable mélange chimique. Il leur a présenté le tableau des éléments périodiques, ainsi que des roches à l'état brut.

Il leur a parlé des Grecs et de leur représentation des éléments, qui pendant longtemps est restée basée sur ces 4 : l'air, l'eau, le feu, la terre, avant que Démocrite n'ait l'intuition que la matière se compose d'éléments plus petits, indivisibles et invisibles. Les atomes. 

Plusieurs manipulations et expériences ont permis aux apprentis chimistes de voir l'invisible : le gaz qui s'échappe d'une bougie grâce à son ombre sur le mur, l'extinction de la flamme par le gaz carbonique créée par réaction chimique en mélangeant du vinaigre et du bicarbonate de soude :

Utiliser un ballon pour récupérer le gaz carbonique produit par ce même mélange et le "voir" emprisonné :

Le toucher permet de réaliser que la réaction chimique a consommé de la chaleur puisque le bocal est devenu froid.

Une autre expérience mélangeant zinc et acide chlorhydrique (à ne pas réaliser à la maison ! Explosif !) a permis d'observer les bulles de gaz de dihydrogène monter dans un tube, réaction du métal se faisant grignoter par l'acide. 

Libération du gaz et "Pop" d'explosion au contact d'une petite flamme

Puis les enfants ont pu confectionner une lampe à lave avec de l'huile, du bicarbonate de soude, et de l'acide acétique coloré (autrement dit du vinaigre bleu, rouge, vert). La réaction chimique alliée aux différences de densité des liquides ont permis aux petites bulles colorées de se mouvoir dans l'huile sous les yeux fascinés des enfants. Le top du top : placer son smartphone en mode lampe sous le bocal ;)

Une expérience avec la paille de fer a permis d'analyser, comme les Lavoisier avec le mercure en leur temps, que la masse après la combustion est différente : à la pesée, 1,65 g avant/1,75 g après ce qui prouve qu'une autre masse est venue se joindre à celle du fer : celle de l'oxygène. 

Camille a ensuite invité les enfants à s'approcher du tableau des 118 éléments qui composent notre univers. Ils y ont appris qu'ils étaient composé de 70 éléments et que tous étaient indispensables pour vivre. Camille leur a parlé de la création de l'univers, de fusion, d'explosion de supernova, des éléments premiers, l'hélium et l'hydrogène et de la poussière d'étoile que finalement nous sommes. Il nous a recommandé de visionner cette vidéo  (check!) pour en savoir plus avant d'aller gonfler un ballon d'hélium qui, moins dense que l'air, s'est envolé au plafond !

Puis les enfants ont dirigé leurs yeux directement vers des sources de lumière munis d'une boîte spectrum afin de voir le spectre de couleurs de la lumière avant de pouvoir observer que l'on peut faire ressortir la couleur des gaz en excitant les atomes par une tension électrique fournie par une bobine tesla. Ainsi l'azote est apparu mauve, le xénon bleu, tout comme l'oxygène et le krypton, le néon orange et l'hydrogène violet. 

Pour finir, les enfants ont rempli un bocal au goutte à goutte (stop ! stoooop !) pour voir apparaître la "peau" de l'eau, c'est-à-dire la tension superficielle sur laquelle certains insectes sont capables de marcher et ils se sont donné à coeur joie de tremper différentes formes géométriques dans de l'eau savonneuses pour voir ce tissu translucide s'étirer d'une arête à une autre, réalisant parfois de drôles de formes. 

Bref, 2h30 d'expérimentation et d'amusement et un travail d'approfondissement des connaissances  à la maison. Vivement le mois prochain !

Pour cette seconde séance, Camille avait choisi de faire explorer aux plus grands le concept d'énergie. Des questionnements, des expériences et des maquettes leur ont permis de comprendre les principes de différentes technologies productrices d'électricité qui existent actuellement et de peser leurs avantages et inconvénients.

Quand l'électricité produit de l'énergie thermique et de la lumière avec une ampoule à filament.

Montage d'un circuit simple avec ampoule LED.

Utilisation d'une dynamo pour produire de l'électricité.

Utilisation de l'électricité pour activer une turbine.

Maquette d'une centrale hydroélectrique.

Mesure de la radioactivité ambiante.

Au terme de cette séance, Camille n'a pas apporté de solution idéale concernant notre production d'énergie mais a ouvert des pistes de réflexion. L'avenir nous dira ce que cette nouvelle génération aura trouvé comme idées !

L'après-midi, l'animateur avait invité sa "grand-mère" pour faire découvrir les propriétés de l'air au groupe des plus jeunes. Joshua, le petit-grand chanceux, avait été convié aux deux séances. En partant de petites histoires sur cette grand-mère, en binômes également, les enfants ont réalisé des expériences permettant de matérialiser la présence de l'air. 

Ils ont ainsi dû aller récupérer le dentier (trombone) de la grand-mère (bouchon) tombé au fond de la piscine (bac) sans défaire la mise en pli de la grand-mère. 

Les enfants ont réussi à trouver par eux-mêmes le principe de la cloche de Halley.

Puis la notion de pression atmosphérique a été abordée lorsque la grand-mère a voulu prendre une douche, avec sa douche portable...

Les enfants ont été ébahis par ces expériences, l'air, invisible, menant des actions comme par magie ! 

Placer ses mains chaudes autour d'une bouteille "vide", faire un opercule de savon et... le génie de la bouteille apparaît !

Remplir un ballon de bicarbonate, le placer au-dessus d'une bouteille contenant du vinaigre et observer la réaction chimique gonfler le ballon.

Camille a ensuite déplié une montgolfière faite de couvertures de survie et l'a gonflée d'air chaud qui lui a permis de s'envoler (la montgolfière, pas Camille). 

Les enfants ont également en fin de séance pu tester une voiture à air comprimé.

Cette deuxième séance a eu autant de succès que la précédente par son aspect ludique et expérimental. Nous poursuivrons donc à la rentrée ces explorations scientifiques mensuelles, et Joshua rejoindra le groupe des grands. 

L'une des super mamans de notre super groupe IEF a contacté l'association Les électrons libres afin d'organiser des ateliers scientifiques. Le forum des sciences a accepté de nous prêter une salle, et zou, nous avons pu ce mois-ci faire une première séance. 

Le groupe des "grands" a démarré le matin avec pour thème les techniques d'identification criminelle. Les enfants se sont mis en binômes et transformés en TIC (eux aussi pensaient que c'étaient de petits animaux suceurs de sang... mais c'est aussi le terme Technicien d'Identification Criminelle). Nathanaël a eu la chance d'enfiler la panoplie complète du technicien et de constater qu'il fait drôlement chaud là-dedans. Puis les TIC se sont retrouvés sur des scènes de crime et se sont lancés dans des enquêtes...

Les apprentis techniciens ont balisé les différentes scènes et relevé les indices.

Ils ont procédé à des relevés d'empreintes digitales, pris leurs propres empreintes et analysé les différents types. 

Ils ont découvert la chromatographie et mis en évidence les traces de sang par fluorescence avec une lampe à rayons ultra-violet.

Ils ont enfin dans un mélange composé d'eau, de liquide vaisselle, de bicarbonate de soude et de sel, craché leur salive, ajouté de l'alcool et observé... leur ADN ! 

Puis l'après-midi ce fut le tour des plus jeunes sur le thème de l'électricité. Un thème dense sur lequel Camille, notre intervenant, est venu greffer des expériences de manipulation ludiques tout d'abord sur l'électricité statique, avec des sorciers dresseurs de serpents...

... qui ont vu à leur tour leurs cheveux se dresser sur leur tête grâce au générateur Van der Graaff (gros succès et fous rires !), avant que dehors le tonnerre ne gronde, en parfaite synchronisation avec les éclairs électriques produits par la machine de Wimshurst. 

Puis Camille a remis à chaque binôme des boîtes contenant le nécessaire pour monter un circuit électrique. Il leur a d'abord demandé de faire briller l'ampoule et les a laissés tâtonner avant de donner des explications. C'était pour certains une découverte, d'autres comme Joshua ont rapidement su réalisé un circuit. Mais la boîte contenant aussi des pièces supplémentaires comme une seconde ampoule et un interrupteur, chacun a pu explorer à son rythme pour aller plus ou moins loin. 

Pour illustrer la notion de circuit, nous avons été invités à faire une ronde en nous donnant la main et Camille a introduit un bâton contenant des ampoules LED s'allumant lorsque chacune de ses extrémités est jointe par une matière conductrice d’électricité. Les enfants ont pu constater que quand tout le monde se tient la main, l'électricité circule, que l'on soit deux, cinq ou quinze personnes dans le circuit, mais que dès que quelqu'un retire sa main du circuit, le courant est interrompu, la main joue le rôle d'interrupteur. Une expérience visuelle et kinesthésique très parlante.

Enfin les enfants se sont vus livrer l'un de ces bâtons lumineux et en binômes ont pu tester la conductivité de plusieurs objets en diverses matières et procéder à un classement. 

Un premier atelier basé sur la manipulation qui a donc convaincu unanimement parents et enfants et qui sera reproduit régulièrement. 

Merci Fabienne !