Il n'y a pas d'heure pour la science ! Aussi, c'est hier soir à 20h30, face à une banane, que Nathanaël a eu cette interrogation : "C'est quoi Maman cette histoire d'Archimède ?" suivie de "Comment les bateaux flottent en fait ?"... (Merci Fred et Jamie !)

Bon... alors comme j'ai fait des études poussées en mathématiques et physique, pas de souci...

J'ai donc pris les choses par le début. Par la banane en fait. Un verre d'eau se trouvait justement là. Je leur ai demandé d'indiquer le niveau de l'eau. J'y ai plongé la banane. Ils ont aussitôt remarqué que le niveau d'eau était plus haut. Mais est-ce que cela voulait dire qu'il y avait plus d'eau ? Ouiii ! Ah bon ? Vous m'avez vu verser de l'eau ? Je suis magicienne alors ??

N. : - Mais non je sais, c'est la banane qui a pris la place dans l'eau !

Je leur ai donc fait imaginer les petites gouttes d'eau écrasées par la banane qui se cherchent de la place ailleurs tout en poussant la banane sans gêne (un peu comme dans le métro).

Puis, nous avons décidé d'expérimenter différents matériaux pour voir ce qui flotte et ce qui coule.

Les enfants ont d'abord choisi un petit verre doseur en plastique. Bilan : il flotte.

Un caillou : il coule.

Une pièce de monnaie : elle coule.

Un morceau de bois : il flotte.

Une petite bouteille en verre : elle coule.

Un morceau de papier : il flotte... jusqu'à ce qu'il soit imbibé d'eau. Il coule.

Donc, il faut faire des bateaux en bois ou en plastique ? ... Mais alors... comment font les gros bateaux en acier pour flotter sur l'eau ???

Le lendemain matin, nous avons poursuivi notre recherche, la nuit (et internet) portant conseil.

Si les bateaux sont en métal et ne coulent pas, c'est qu'il n'y a pas que la matière ni le poids qui entrent en jeu. Nous avons remarqué que le verre doseur flottait. Mais en est-il de même pour d'autres objets en plastique ? Une pièce de Lego par exemple ou un Playmobil ? Et bien selon la façon dont ils sont introduits dans l'eau, ils coulent ou flottent ! C'est comme nous à la piscine : si on est à la verticale, on coule (à court ou moyen terme... à moins d'être joueur de water-polo ou de faire de la natation synchronisée), si on fait la planche, on se sent porté par l'eau et on flotte !

Expérience avec de la pâte à modeler :

Si on introduit la pâte à modeler sous forme de boule : elle coule.

Si on l'étale, elle agit comme la feuille de papier précédemment : elle flotte au début puis finit par être submergée.

Si on l'étale et qu'on lui fait des rebords : elle flotte !

Ce serait donc une question de répartition du volume et de forme ? Si on prenait du métal étalé avec les bords repliés, comme un porte-bougie par exemple, flotterait-il aussi ? "Je parie que non !" s'avance Nathanaël. "Moi je pense que oui" dit Joshua.

Alors ?

C'est Jojo qui a gagné !

Evidemment si on charge de trop de poids ces objets, ils finissent par couler.

Conclusion, pour qu'un bateau flotte, et en simplifiant, il s'agit donc : de choisir le matériau (facile avec le bois !), de bien répartir son volume pour que l'eau n'ait pas trop de poids à pousser en un point mais moins en plusieurs points, de mettre des rebords et d'éviter le surpoids.

Le chantier naval est donc lancé !

Eteints les dinosaures ? A Singapour, rien d'impossible !! Expédition au Science Center...

Nous avions visité le musée d'histoire naturelle de Bruxelles, qui est excellent ; une expo temporaire à celui de Paris, qui était sympa. Mais la collection venue des Etats-Unis, exposant vrais fossiles et répliques, dans une atmosphère de film de science-fiction, rend la visite vraiment palpitante. En tout cas, il y en a deux qui ne faisaient pas les malins, et quand bien même ils avaient conscience que les modèles exposés n'étaient pas vivants, la mise en scène était telle qu'ils avançaient à petits pas, hyper-impressionnés.

Evolution du crâne du tricératops, sons produits par le parasaurolophus, dents du tyrannosaure,... nous avons encore approfondi notre connaissance des grosses bêtes.  

Avant de s'adonner à l'activité favorite : la fouille !

Ici, la découverte du Singaporusrex

Quel mois de juin ! Après la crue du Danube, le tremblement de terre et la canicule, aujourd'hui, nous avons assisté à une incroyable éruption volcanique en plein coeur de Budapest !!!

Les enfants et moi étions présents au moment où la lave a émergé du cratère et voici le petit film amateur que j'ai pu réaliser en direct pour témoigner de cette catastrophe.

Nous tenons à préciser qu'aucun dinosaure n'a été blessé pendant le tournage mais que certains ont dû subir un bain à son issue.

Le coélophysis est en course pour l'Oscar dans la catégorie "espoir reptilien".

Nous remercions la famille Méchin pour le décor, sans qui ça aurait quand même été possible.

***BONUS *** : les coulisses du film !!!

En exclusivité, voici la recette d'une bonne éruption :

- j'ai pris un pot de jardinage en plastique qui se morfondait sur le balcon et l'ai retourné. 

- j'y ai creusé au couteau à huître un trou au centre (ma vie est pleine de dangers !!) de sorte d'y insérer un petit pot à cure-dents en plastique.

- nous avons versé dans ce pot les ingrédients magiques : de l'eau tiède, du liquide vaisselle (jusqu'à la moitié du récipient), 2 petites cuillères de bicarbonate de soude et une cuillère de colorant rouge. J'ai bien mélangé.

- Nathanaël a placé le contenant au centre du "volcan" et y a versé du vinaigre blanc (de quoi remplir l'autre moitié du pot).

La réaction est immédiate !

(bon, sinon, y a des kits tout prêts dans le commerce... mais j'aime les défis ! ;))

D'après les volcanologues, d'autres éruptions devraient se produire après cette lecture palpitante à divers endroits de la planète...

On le plie, on le déchire, on le coupe, on le scotche, on le transperce, on le gribouille... nous sommes des tortureurs de papier ! Il nous arrive quand même souvent aussi de le maquiller et de lui donner vie au travers d'un joli dessin, d'un livre thématique ou d'une marionnette de lapin.

Mais le papier, d'où vient-il ?

J'avais découvert ce petit livre au Canada, et ma belle-mère l'a retrouvé au fond d'un carton et remis au goût du jour :

Alors comme nous ne sommes pas des guêpes, et que le roseau ne pousse pas sur notre balcon pour pouvoir imiter les Egyptiens, j'ai opté pour le recyclage de papier afin de satisfaire la curiosité de mes deux explorateurs.

Première étape : prendre du papier brouillon et le déchirer en petits morceaux. Une activité qui aurait pu occuper Joshua toute la semaine tellement il a aimé ! Pour Nathanaël en revanche, dix minutes, c'était bien assez...

Deuxième étape : recouvrir les petits morceaux de papier d'eau et laisser reposer toute la nuit.

Troisième étape : passer les moreaux avec un peu d'eau au mixeur pour obtenir une sorte de pâte, non liée et granuleuse.

Quatrième étape : étaler cette pâte sur une grille. J'ai pris ce que j'avais chez moi, à savoir une grille de cuisson pour éviter les projection des poêles... Egoutter au-dessus d'un bac ou d'un seau, presser avec les doigts pour faire couler le plus gros du jus. Laisser sécher plusieurs jours. La feuille se décolle de la grille toute seule quand elle est sèche.

Notre feuille ronde est prête et a la consistance cartonnée de boîte d'oeufs. Alors une autre question se pose à présent : que pouvons-nous en faire ???

Savez-vous que la belle ville de Budapest détient le terne record de seconde capitale d'Europe la plus polluée (derrière Bucarest)? Il faut dire que malgré trois lignes de métro, de nombreux tramways et bus électriques, sa flottille de bus bleus, datant de l'ère communiste, est selon moi la principale responsable des particules noires qui tapissent mes bords de fenêtre...

Aussi, quelle bonne surprise, en nous rendant à la piscine, de voir débouler un gros pèpère de bus... qui roule au gaz ! Niveau sonore discret, aucune émanation noire visible, spacieux et confortable... voici la nouvelle mascotte des transports en commun !!

                                                        Beau comme un camion !

Aussitôt fans, aussitôt interloqués, rien de tel en rentrant qu'un bon C'est pas sorcier sur le gaz pour comprendre déjà ce que c'est ! Dans la foulée, un autre sur la pollution... et voilà que Nathanaël veut rouler au gaz naturel ou au biocarburant !

Pour cela, il décide de reproduire l'expérience de Jamie et de fabriquer du méthane à partir de décomposition organique. Ca tombe bien, j'avais une gerbe de persil qui virait au jaune dans la cuisine ! Nous l'enfermons donc dans un sachet hermétique... et après quelques jours, nous constatons que le sac s'est gonflé de gaz. Néanmoins, notre statut de producteur de gaz en restera là, l'odeur du persil décomposé dans la cuisine commençant à me porter au coeur...

En descendant dans le sud du pays, nous avons aussi remarqué les nombreux champs de colza en fleurs qui illuminent l'autoroute... mais Nathanaël n'a pas encore semé de graines dans le salon ;) En tout cas, papa est invité à choisir, quand il en changera, une voiture moins polluante !