• Depuis que nous avions changé de quartier, nous n'avions plus accès au compostage. Et ne possédant pas de jardin, nous ne pouvions pas mettre ce système en place chez nous. Alors j'ai contacté la mairie de quartier, puis la mairie de Lille, puis la MEL, et l'association les Ajoncs, avec qui nous compostions au jardin partagé de notre ancien quartier. Les échanges ont duré presque 3 ans avant d'aboutir enfin à la mise en place d'un composteur collectif ! Car il a fallu aussi réunir une dizaine de voisins intéressés pour pouvoir lancer le projet, trouver le site d'emplacement des bacs, obtenir l'accord du bailleur, suivre une formation de référente et me trouver un co-référent de site... Ma persévérance a payé et ainsi, en mai 2023, nous avons inauguré notre site et pouvons à nouveau depuis composter nos déchets organiques, youpi !!!

                              

    C'était important pour moi que les enfants ne perdent pas ce geste essentiel (et si simple !). Envoyer à l'incinérateur des déchets qui peuvent être valorisés, ne pas polluer mais au contraire enrichir la terre, c'est une question de bon sens ! 

    Les garçons ont donc repris le pli de déposer dans le seau fourni par la MEL les épluchures et trognons ; à couper en petits morceaux, à écraser ou broyer ; à retirer les autocollants, les élastiques éventuels. Puis à vider le seau dans le bac dédié et à recouvrir nos déchets de broyat pour équilibrer azote et carbone afin de nourrir les bonnes bactéries qui vont opérer l'alchimie. En tant que référente de site, je dois assurer le suivi du niveau de remplissage, de la température, aérer, organiser le transfert de bacs, la distribution de compost mûr. Je sollicite parfois les autres membres de la famille aussi pour ça. 

    Brassage du compost avec le "tire-bouchon géant"

    Après 8 mois de mise en place, nous sommes à présent 125 personnes à composter nos déchets sur le site et avons sauvé plus de 2 tonnes de déchets de l'incinérateur ! En plus d'être un geste écologique conséquent, cela nous permet de faire la connaissance de nombreux voisins et de tisser de nouveaux liens intergénérationnels. 

                              

     


  • "Quand tu chantes, quand tu chantes, quand tu chantes, ça va ! " 

    Ce n'est pas que nous soyons fans de Nana Mouskouri, mais il faut bien admettre que le chant et la musique procurent un bien-être indéniable. Aussi quand j'ai lu une annonce de recherche de bénévoles dans notre quartier sur le site jeveuxaider.gouv.fr, pour aller chanter mensuellement avec des personnes âgées placées en EHPAD, ça a immédiatement fait du sens pour moi et j'ai contacté l'association Se Canto pour intégrer l'équipe. Sauf qu'il n'y avait pas encore d'équipe existante pour cet EHPAD, que tout était à créer. Alors j'ai été désignée responsable d'équipe et Amélie, la coordonnatrice de l'association, a renvoyé vers moi petit à petit les autres personnes décidées à s'engager. J'ai aussi de mon côté recruté des amies. Et puis notre Jojo. Joshua n'aime pas spécialement chanter, mais en tant que guitariste, il a bien voulu nous accompagner. Deux autres familles en IEF se sont jointes à nous, la psychologue de l'EHPAD, avec sa flûte traversière, un monsieur retraité accompagné de son orgue de barbarie (succès garanti !), une maman solo et sa petite fille pétillante de 3 ans et demi, une jeune femme et son ukulélé,... Ainsi notre petite équipe a atteint progressivement le nombre de quinze personnes et voilà bientôt un an qu'un dimanche par mois nous animons l'après-midi des résidents. Parfois ils sont une dizaine à être suffisamment en forme pour nous rejoindre dans le réfectoire, parfois il faut pousser les murs quand ils sont plus de 30, avec un parent en visite, qui profite aussi et participe.  

    Nous préparons les animations deux semaines en avance, nous choisissons les chansons dans le répertoire de nos aînés pour raviver leurs souvenirs et ils nous le disent souvent : avec nous ils rajeunissent ! De notre côté c'est une culture musicale française qui se construit. Joshua découvre ainsi Piaf, Brassens, Trénet, Moustaki, Dalida, Bourvil... Parmi la sélection, je lui laisse choisir le ou les morceaux qu'il souhaite accompagner car ce doit être un plaisir pour lui aussi. Son répertoire plutôt rock s'est donc élargi à Christophe avec son Aline, à la Douce France de Charles Trénet, ou à des chansons plus contemporaines comme Les murs de poussière de Cabrel et Je vole, reprise de Sardou par Louane. 

    La vie se chante !

    Session de préparation d'animation

    Quand il ne joue pas, il distribue les paroles aux résidents ou les photographie, puis après l'animation fait un brin de causette avec eux. Les personnes âgées nous disent apprécier avoir la visite de la "jeunesse" et partagent des souvenirs avec eux. Et s'il en manque un, ils le remarquent et demandent des nouvelles. Et réciproquement, quand une résidente vient de fêter ses 100 ans et que l'on ne la voit pas le mois suivant, on s'inquiète un peu). De mois en mois, les visages et les prénoms deviennent familiers, on se sent plus à l'aise, on sourit, on rit, on danse. Les liens se tissent, la joie se diffuse. Et les thérapeute nous disent que des jours après les résidents en sentent encore les bienfaits. Moi aussi :) 

    Je suis heureuse de partager ces moments précieux avec Joshua. 

    La vie se chante !

    Joshua apprécie cet engagement car il aime apporter de la joie aux gens. C'est aussi une occasion pour lui de pratiquer la guitare devant un public et le bonus, c'est le petit goûter après l'animation ;)

     


  • Joshua vous a raconté sa formation aux premiers secours et nous avons eu l'opportunité la semaine suivante de visiter la caserne des pompiers de Tourcoing. Notre groupe multi âge a été reçu par Michaël, pompier professionnel. 

    Nous avons suivi notre guide dans la caserne, qui accueille 22 pompiers, en rotation sur 24h, pour entre 25 à 30 interventions par jour. Michaël a commencé par nous expliquer le planning type d'un pompier avant de nous diriger vers les véhicules. 

    Là, il nous a montré tout l'équipement d'une ambulance (Service d'Assistance aux Victimes) et détaillé son utilisation et son nettoyage rigoureux. 

                                  

     

    Puis, entre deux alarmes, nous nous sommes dirigés vers les véhicules dédiés aux incendies. Nous avons pu là aussi explorer l'intérieur comme l'extérieur et assister à la préparation vestimentaire de Michaël (non, pas de strip-tease ;)

      

     

    Notre visite s'est poursuivie à la salle de sport, utilisée deux fois par jour par les équipes présentes, avant d'avoir une démonstration de dépliage d'échelle à 25 mètres au-dessus de nos têtes. Une maman a même pu embarquer dans la nacelle, faisant bon nombre de petits envieux restés au sol ! 

     

    Nous n'avons pas visité les chambres, juste aperçu la fameuse barre pour descendre rapidement lors des interventions (même si beaucoup préfèrent prendre l'escalier). Après cela, au terme de deux heures de visite et d'échanges, notre curiosité était comblée. 

     

    Un grand merci à Johanna pour l'organisation, à Michaël, notre guide passionné. Et merci à tous les pompiers engagés volontaires ou de métier qui œuvrent chaque jour au service de la communauté. 

     


  • Article rédigé par Joshua.

     

    Lundi dernier, je me suis rendu à Tourcoing afin de suivre la formation PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1), qui initie des personnes d'au moins 10 ans aux premiers secours. C'est un sapeur pompier qui a assuré la formation, en utilisant des diapositives projetées sur un mur et en faisant des démonstrations à l'aide de mannequins : un adulte (médicalement les + de 8ans), un enfant (1 à 8 ans) et un nourrisson (moins de 1an).

    PSC1

    Nous devions ensuite reproduire ses gestes et il nous donnait des conseils. Nous avons également fait des mises en situation, comme par exemple celle à laquelle j'ai participé : Loïs et moi arrivons pour notre leçon de piano et découvrons notre prof affalée sur son piano. Première chose à faire, la descendre du tabouret afin qu'elle ne tombe pas, puis la mettre en PLS (Position Latérale de Sécurité), après avoir vérifié qu'elle respirait bien, et finalement appeler les secours et leur fournir tous les renseignements dont ils ont besoin.

    Pendant la formation, nous avons abordé plusieurs points :

    - que faire quand on arrive sur une scène d'accident (se protéger, ne pas aggraver la situation, appeler les secours)

    - les numéros d'urgences, que faire si la victime fait un malaise (PLS, massage cardiaque, utilisation d'un défibrillateur)

    - repérer les signes d'accidents cardiaques et AVC

    - quels sont les signes d'alerte en cas de catastrophe naturelle, nucléaire, etc.

    - que faire en cas d'obstruction partielle ou totale des voies aériennes 

    - que faire en cas de traumatisme (ne pas déplacer la victime), comment traiter des brulures (rinçage), des plaies (désinfecter, etc.) , et enfin des hémorragies (faire un garrot, empêcher le saignement).

                           PSC1  PSC1

    Le stage a duré 7 heures et, même si je n'ai pas tout retenu, je pense avoir compris l'essentiel de chaque point. J'ai beaucoup aimé faire cette formation car si je me retrouve un jour face à une scène d'accident, je saurais quoi faire et ne serai pas impuissant.

     


  • Cette année encore, la Banque Alimentaire du Nord nous a contactés afin que nous participions à sa collecte annuelle, qui se déroule fin novembre. J'ai demandé à Joshua s'il était partant, il a acquiescé, nous avons donc réservé le créneau du vendredi après-midi dans notre supermarché de quartier.

    Contrairement au dimanche matin testé l'an passé, je savais que ce créneau serait plus tranquille. Mais il fallait malgré tout tenir 2h30, en courant d'air, debout, ce n'est pas si aisé. Nous avons retrouvé sur place un autre bénévole, enfilé nos chasubles orange pétard, saisi nos petits flyers et révisé notre discours d'abordage. J'ai proposé à Joshua, qui n'était de prime abord pas très à l'aise, que je commence à accoster les premiers clients qui se présenteraient afin qu'il intègre la posture, écoute les éléments. Puis nous nous y sommes tous mis. Comme chaque fois, nous avons eu affaire à des personnes qui ne souhaitaient pas donner, qui étaient pressées, qui avaient oublié leur porte-monnaie, voire même qui nous snobaient... Mais en grande majorité, nous avons rencontré des personnes qui comprenaient l'intérêt, ont participé à l'opération et nous ont remerciés. Joshua a dû surmonter les premiers échecs, ne pas se décourager et a gagné progressivement en confiance après quelques succès.

     

    Ce temps nous a aussi permis d'observer un autre phénomène important : le rôle que joue le commerce de proximité dans les relations sociales pour briser la solitude de personnes isolées. Il y avait en effet un nombre notable de personnes âgées qui venaient seules faire de petites courses et étiraient le temps, choisissant ici et là avec soin un produit ou discutant avec le vigile à la sortie. Avant de revenir le lendemain ou même une autre fois dans la journée. Ce constat m'a touchée et je me suis dit qu'il y aurait peut-être d'autres actions dans cette direction à mener.

    En attendant je suis encore une fois heureuse que notre Joshua ait osé ! cool





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