• ... Shakespeare vient à toi !

     

    C'est grâce à notre amie Linda que nous avons découvert l'association Théâtre en anglais dont les représentations en langue originale sont adaptées à un public francophone adolescent et adulte. J'ai pris connaissance de leur programmation pour cette année et contacté le théâtre afin de réserver des places pour nous et nos amis volontaires. Leurs propositions du moment correspondaient tout juste au siècle que nous étudions actuellement, le XIXème.

    Si tu ne vas pas à Shakespeare...

    C'est ainsi que nous avons tout d'abord assisté à la représentation de la sombre histoire d'Oliver Twist. L'adaptation, tout en respectant le récit de Dickens, introduit des touches d'humour dans le jeu et de l'interaction avec le public afin d'alléger un peu l'atmosphère, où la misère côtoie le crime. Les enfants ont pu, assis au premier rang, vivre en pleine immersion cette représentation (en 4D même, arrosés par l'un des comédiens !).

    Si tu ne vas pas à Shakespeare...

    Cela ne les a pas rebutés pour une nouvelle sortie, au contraire ! :) 

    C'est donc dans une étrange histoire que nous nous sommes à nouveau plongés cette semaine, accompagnés du plus célèbre détective britannique et de son acolyte : Sherlock Holmes et le Dr Watson. Direction les marécages, à la rencontre du Hound of the Baskervilles. Malgré le crime encore une fois présent, les personnages, l'humour et la mise en scène ont rendu cette histoire légère. Les enfants ont unanimement apprécié et bien suivi les dialogues exclusivement en anglais. 

    A chaque fin de représentation, un petit temps d'échange avec les comédiens est prévu et on peut retrouver sur le site un dossier pédagogique d'accompagnement. 

    Si tu ne vas pas à Shakespeare...

    J'avais pour ma part justement ces deux romans en version anglaise abrégée dans la collection Usborne English readers (niveau B1) que je trouve bien faite, et nous avions étudié les textes en amont. Une version audio du livre est incluse ainsi qu'une courte biographie de l'auteur et quelques exercices de compréhension à la fin. 

    Si tu ne vas pas à Shakespeare...

    Si tu ne vas pas à Shakespeare...

    Si tu ne vas pas à Shakespeare...  Si tu ne vas pas à Shakespeare...

      

    Je ne peux que vous recommander d'aller voir ces représentations en anglais pour une immersion culturelle et linguistique, c'est si rare, bien adapté, accessible. Les troupes tournent dans plusieurs villes de France. Regardez le programme

     


  • C'est cette fois sans son frère que Joshua a repris le chemin des ateliers philo mensuels à Hellemmes. Le groupe se transforme chaque année en fonction des emplois du temps des familles, des âges qui évoluent et des enfants qui décident de rejoindre les bancs du collège ou du lycée. Cette année, ce sont douze ados âgé.es de 12 à 16 ans qui composent le groupe. 

    Lors de la première séance, Mélanie a choisi d'ouvrir avec une lecture collective du livre La voix d'or de l'Afrique. Les enfants ont d'abord écrit individuellement les thèmes qui selon eux étaient évoqués dans le livre. Puis les thèmes ont été listés et justifiés. Par vote, ils en ont choisi un et ont travaillé en sous-groupes sur l'univers de ce thème (mots amis, ennemis, les images évoquées et des personnages illustrant le thème). Enfin ils ont de nouveau individuellement réfléchi à des questions / problématiques autour du thème.

                                  
     

     

    Cette séance a permis de travailler d'abord la lecture à voix haute et la capacité à résumer une histoire en deux phrases puis d'en extraire des thématiques. Chaque enfant a aussi pu se positionner par le vote sur les sujets qui l'intéresse et travailler les sous-sujets associés à une thématique sans forcément avoir une discussion immédiate. Ils ont appris à formuler des questions qui soulignent des problématiques autour d'une thématique. 
     
    Lors de la séance suivante, le groupe a repris la question qui soulevait le plus d'intérêt : " Faut-il accepter toutes les différences ?"
    Les enfants ont effectué un travail de décorticage de leur question, avec d'abord un temps individuel de réflexion sur la définition du mot "différence" puis sur un listing collectif des différences qu'ils connaissent, pour arriver rapidement à la conclusion que "tout est différence en fait". 
    Suite à cela, ils ont réfléchi à ce que voulait dire "accepter" (éthiquement, moralement, légalement ?..), les présupposés que leur question impliquait, avant de finir par une discussion riche.

    Ce mois-ci, changement de thème et d'approche avec le jeu "Enquête philo". Chaque enfant s'est vu attribuer une carte avec une expertise, sauf une personne qui devait enquêter pour deviner le concept à partir des indices donnés par les autres. Joshua était expert en association de mots tandis que Rihame enquêtait. 

     

    Le concept du jour était la mort, ce fut le sujet du questionnement (sujet proposé par une personne du groupe lors du dernier atelier). Il y a eu un temps de tour de cercle avec le bâton de parole pour dire ce qui leur venait autour de ce mot-concept. Puis Mélanie a ensuite lu une version réécrite du mythe d'Orphée et les enfants se sont questionnés sur la mort à partir de ce mythe et le message de ce mythe.
     
    Les dates sont déjà prises pour 2023 pour continuer à favoriser les échanges, construire des raisonnements, des méthodologies et faire bouillonner les cerveaux ! 

  • Depuis le mois de septembre, les ateliers philo ont repris.

    D'abord chez notre amie Michaële, enseignante et animatrice d'ateliers, qui a fait au groupe d'amis non-sco un accueil chaleureux dans son salon pour initier une discussion autour de la notion du temps. Des images ont servi de support pour alimenter les échanges conviviaux avant d'alimenter les corps de gâteaux dans une garden party où jonglerie, slackline et trampoline ont fabuleusement égayé cette rentrée (trop chouette la philo ! ;) )

     

    Face à l'intérêt d'enfants plus nombreux et d'âges variés, parallèlement aux ateliers organisés ponctuellement par Michaële, j'ai remis en place les rendez-vous mensuels à La Chaufferie et réorganisé le groupe initial de l'an passé en deux groupes : un groupe 9-11 ans et un groupe 12-16 ans. Les deux groupes mixtes d'une douzaine d'enfants et d'ados sont accueillis une fois par mois dans le Tiers-Lieu par Mélanie, qui anime cette année encore les séances. 

    L'atelier des plus grands se déroule sur 1h30, avec des échanges en cercle et en sous-groupes. Mélanie part généralement d'un support livre ou vidéo pour lancer le thème du jour et les débats. 

    Lors de la reprise, c'est le livre Yakuba de Thierry Dedieu qui a ouvert la réflexion sur le concept de courage. Les enfants ont été invités à noter leurs idées et à les partager pour aboutir après les échanges à une définition commune.  

    Mélanie a aussi décidé cette année d'introduire quelques philosophes et a proposé lors de la séance suivante une discussion sur le "cogito" (Je pense donc je suis) de Descartes dans son Discours de la méthode. "Comment je sais que j'existe ?" a été le fil de la réflexion.

    Les jeunes ont ensuite eu un débat autour des conditions essentielles... pour un faire débat, avec un rôle de rapporteur et deux secrétaires. 

      

                                                                        Notes prises par Romane, secrétaire

     

    Lors de la dernière séance, c'est le court métrage The black hole qui a été le déclencheur. Mélanie a listé sur le tableau papier les thèmes que ce film évoquait à chacun puis les jeunes ont voté pour l'un d'entre eux : l'ingéniosité. A partir de ce thème, ils ont réalisé une sorte de carte mentale avec des mots amis/ennemis, des images et des références de fiction autour de ce mot. Enfin ils ont formulé de nouvelles questions découlant de ce travail de recherche. 

     

       

    Ces ateliers n'ont pas pour objectif d'apporter des réponses aux grandes questions que l'humain peut se poser mais font émerger des outils permettant d'organiser et alimenter la réflexion individuelle et commune, la communication ainsi que des savoir-faire et savoir-être précieux. 

    Enfants et adolescents sont heureux de se retrouver dans ces temps, bienveillants et structurés pendant l'atelier, informels et joyeux dans l'avant, au parc attenant. 

     


  • Joshua n'était pas très intéressé pour apprendre une seconde langue. Il faut dire que depuis que nous ne voyageons plus en dehors de France et rencontrons moins d'étrangers, cela a perdu de son sens. Nous avions bien fait une tentative avec notre ami colombien Viktor, mais les garçons n'avaient pas accroché avec la langue espagnole. Alors je n'avais pas insisté car je veux que cela reste une envie et un plaisir d'apprendre une langue.

    Et puis récemment, tandis que Nathanaël continue avec intérêt son apprentissage du mandarin, j'ai redemandé à Joshua quelle langue il aimerait apprendre car d'un point de vue académique, il le faudra bien à un moment donné, et il m'a dit que la culture étrangère qui l'intéressait le plus, c'était la culture japonaise, que ça l'amuserait de pouvoir lire les mangas dans leur langue d'origine et avant tout le monde ;) Sans compter que sa cuisine préférée est aussi la cuisine japonaise, et ça, ça pèse dans la balance : sushi, maki, unagi, mochi, doriyaki... iiiii !!!

    Comme je ne suis pas en mesure de lui enseigner le japonais, j'ai donc cherché dans le réseau IEF et ai trouvé un petit groupe en visio pour un cours hebdomadaire avec Naoko, professeure native vivant en France depuis plusieurs années. Naoko est pleine d'enthousiasme et agréable, ses cours sont dynamiques et bien construits. Elle commence chaque séance avec un objet japonais mystère et les enfants doivent deviner ce que c'est (généralement c'est quelque chose qui se mange), elle en explique la composition, l'usage, l'origine. Elle diffuse ensuite une petite vidéo sur cet objet. Puis les enfants révisent un peu le vocabulaire vu la fois précédente avant de poursuivre avec de nouveaux éléments de grammaire pour construire une phrase simple. Parallèlement à la prononciation, elle explique les différentes graphies japonaises (oui, parce que une ce serait trop simple alors il y en a trois !). Mais tout est clair et progressif, d'abord les hiragana et les katakana, qui sont vraiment un alphabet syllabique, et les kanji viennent pour le moment sporadiquement. Le cours se termine par une histoire lue avec des images qui défilent, juste pour une imprégnation auditive de la langue et quelques mots de vocabulaire qui ressortent. Les formules de salutations ouvrent et clôturent chaque séance avec moult échanges de sourires :)

                            

    Les jours suivants, je demande à Joshua de construire un imagier avec le vocabulaire pour l'aider à le mémoriser. Je vérifie qu'il a bien compris les points de grammaire et je lui ai trouvé un cahier d'écriture pour voir le sens des tracés et pratiquer. 

                          

    Parallèlement, il a trouvé un logiciel en ligne pour s'entraîner et progresser dans l'apprentissage de la langue. 

    J'ai également acheté un joli livre illustré sur la culture japonaise, qu'il a adoré et ne lâchait plus ! Règles de politesse, saisons, arts, gastronomie, fêtes... Un joli voyage au pays du soleil levant. 

                      

    En découvrant la tradition de Tsukimi, fête de la Lune, il s'est jeté sur notre collection de Dragon Ball, a su trouver tout de suite le bon volume et la page pour me montrer une séquence dont il avait enfin la référence ! :)

                            

     

    D'autres livres, romans, mangas, albums glanés à la médiathèque ou chez Anne viennent s'ajouter à son bain culturel ainsi que des films et animés. Déjà adeptes des films de Hayao Miyazaki (Mon voisin Totoro, Kiki la petite sorcière, Le voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, Ponyo sur la falaise, Le château ambulant...), nous avons varié les plaisirs et ce mois-ci regardé en V.O. sous-titrée en français Les délices de Tokyo et Le conte de la Princesse Kaguya. Nous avons réussi à reconnaître quelques mots et lire quelques kana et kanji dans les génériques :) Nathanaël est amusé et échange avec son frère sur les similarités et différences entre les deux langues. Car si les kanji sont des caractères chinois, ils n'ont pas la même prononciation et parfois pas la même signification.  

     

    A la lecture de cet article vous aurez compris que de fait, j'apprends aussi la langue japonaise, apprentissage que je prends plaisir à partager avec Joshua :)


  • C'est à Singapour que les enfants ont vécu le plus de temps et ils en ont gardé des choses bien ancrées en eux, comme le goût pour les shopping centers et la culture asiatique, la gastronomie en particulier. 

    Aussi quand nos inspecteurs ont dit à Nathanaël qu'il devrait choisir une seconde langue vivante à apprendre, son choix s'est tourné naturellement vers le mandarin, qu'il avait découvert il y a quelques années. Nous avions alors exploré un peu le site Les petits Mandarins, que Nathanaël avait apprécié, avant de décrocher suite à notre déménagement pour l'Océanie. Nous y sommes donc revenus en 2020 lors du confinement de mars où nous avions du temps à passer en intérieur.

    Le site en ligne (et maintenant l'appli) propose un apprentissage progressif et structuré, par marche, alliant reconnaissance visuelle et orale, grammaire, écriture, prononciation... Nathanaël s'est rapidement familiarisé avec les différents types d'exercices autocorrectifs et a fait son chemin seul, à son rythme. A la rentrée suivante, j'ai voulu former un groupe avec une enseignante mais n'ai pas trouvé suffisamment d'enfants en IEF dans notre coin pour réaliser ce projet. Et Nathanaël voulait avoir une bonne base avant de se confronter à un professeur. Je l'ai donc laissé poursuivre son apprentissage en ligne et lui ai également procuré le cahier d'activité associé à présent paru chez Hatier. Après une année d'apprentissage assidu, tandis qu'il arrivait à la fin du niveau A1, je me suis dit qu'il était bien temps de lui offrir des interactions humaines pour travailler sa pratique vivante de la langue et maintenir l'intérêt de cet apprentissage. C'est ainsi que mes recherches ont abouti à Qi, enseignante chinoise expérimentée donnant des cours dans la métropole lilloise, en collectif ou en cours particulier. Après une séance d'essai, l'élève et le professeur se sont aussitôt appréciés et nous avons décidé de poursuivre les cours jusqu'à l'été. Qi a trouvé que Nathanaël avait beaucoup appris tout seul et que c'était un plaisir de lui enseigner. Bien que son oral pêchait au début, il a rapidement progressé et s'amuse à parler mandarin avec enthousiasme à la maison :) 

    Pour finir cette série de cours avant la rentrée, où nous essayerons de trouver un cours collectif, Nathanaël et Qi, qui avaient beaucoup parlé gastronomie, ont proposé de faire un cours de cuisine à la maison. Pour nous mettre en appétit, elle a ramené quelques raviolis à déguster. Puis Qi m'a fait une liste de courses et d'ustensiles nécessaires. Nous avons aussi convié une amie en IEF qui apprend le chinois et s'est laissée tenter. Joshua s'est joint à l'atelier culinaire, car les papilles n'ont pas besoin de comprendre les mots ;) 

    Au menu du jour : 包子, des baozi.

    Qi a d'abord réalisé la pâte avec de la farine de blé, de la levure de boulanger et de l'eau tiède en expliquant bien la consistance attendue. Puis chacun avec sa planche et son couteau a été chargé de laver, éplucher et découper finement carottes, chou chinois, crevettes, tofu, gingembre, ail, coriandre...

     

      

    Des œufs ont aussi été battus et transformés en omelette, les ingrédients découpés répartis en deux préparations et une sauce soja-sésame-ail préparée. 

                             

    Qi a ensuite fait un boudin avec la pâte et découpé des petites boules qu'elle a remises aux cuisiniers chargés de former des disques dans lesquels placer les deux préparations concoctées. 

       

    D'un jeu de doigts habile, Qi a montré aux enfants comment former des petits baluchons en relevant et pinçant la pâte... Pas évident ! Puis les baozi ont été cuits rapidement à la vapeur avant d'être dégustés. Un moment plus culturel que linguistique qui a ravi les gourmands, sinophiles ou non :) 

                             

     

    请享用!

      





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