Ce livre est LE coup de coeur de l'été ! 

C'est en déambulant dans les petites rue de Versailles que nous sommes tombés sur ce petit salon de thé-librairie, spécialisé dans le développement personnel, dans lequel je n'ai pu résiter d'entrer. Un accueil chaleureux et des rangées de pépites en papier alignées sur les étagères... il a été difficile de m'en extirper ! Mes mains se sont finalement posées sur deux BD d'Armella et n'ont pu les relâcher. 

Au travers de dessins décloisonnés, de personnages amusants et de textes aérés, l'artiste nous emmène dans ce premier volume au coeur des émotions afin de mieux comprendre, recevoir, accepter, intégrer, réagir à certains processus internes et plus ou moins visibles. Tout devient tellement plus clair ! 

Extraits du blog d'Artmella : 

Voici la liste des thèmes abordés dans le tome 1  de « Emotions, enquête et mode d’emploi » :

• émotion et responsabilité
• comment accueillir n’importe quelle émotion
• comprendre la dynamique des 4 émotions principales
• l’esprit, le souffle et le corps
• la boussole des émotions
• le point faible de la boussole
• comment relancer une boussole qui n’a pas servi depuis longtemps
• la pleine conscience
• comment annuler une pensée
• les émotions vues par le physicien Nassim Haramein et l’auto-hypnose
• les réactions émotionnelles incontrôlables
• être artiste de sa vie, créer avec ses émotions
• l’influence du mode de vision sur les émotions, et comment retoucher une image mentale
• trouver les mots facilement pour exprimer ses émotions
• trouver l’info derrière l’émotion

Après être passé entre mes mains et celles de mon homme qui a également beaucoup aimé, c'est Nathanaël qui a décidé de le lire seul tandis que j'ai partagé cette lecture avec Joshua, également intéressé. Ils ont tous les deux bien aimé l'image de la canalisation de l'énergie (on est dans une période qi, kung fu et ninja, alors forcément ! ;)). Mais ce que les deux ont intégré et utilisé c'est la neutralisation des pensées. Comme la protagoniste (et beaucoup de monde !), Nathanaël a du mal à se dépétrer de ses pensées négatives, parfois dès le réveil. En formulant la pensée opposée, nous l'avons ainsi vu descendre prendre son petit déjeuner sourire aux lèvres et de bonne humeur. Pfiou ! Ca nous a tous fait du bien :)Tandis que cela a permis à Joshua d'accepter mieux de mettre de l'ordre dans sa chambre, sans ruminer mais en y voyant le positif. 

L'auteur partage ainsi sous ce format accessible et agréable, sans prétention, ses différentes découvertes sur le sujet, inspirées par ses lectures, formations, rencontres et conférences. 

Un bonheur de lecture, disponible aux éditions Pour penser ! 

Je viens d'achever la lecture du livre d'André Stern Et je ne suis jamais allé à l'école, sous-titré Histoire d'une enfance heureuse, publié chez Actes Sud en 2011.

L'auteur, aujourd'hui adulte, mari et père, musicien, compositeur, luthier, directeur de théâtre, journaliste et écrivain, offre à travers ce livre le témoignage fascinant de son enfance, habilement entrelacé à son parcours de vie. Entouré de deux parents pédagogues, cultivés et confiants, André raconte tour à tour quelles ont été ses passions, comment chacun de ses apprentissages a été auto-guidé et creusé jusqu'à en connaître le moindre aspect. Livres, musées et artisans ont été ses compagnons de route. Il détaille plus particulièrement certains de ses centres d'intérêt comme les voitures, la photographie, la musique ou la dinanderie, raconte comment l'observation, l'imprégnation, l'envie de comprendre et de faire ont été moteurs de ses apprentissages, et comment certaines de ces passions ont débouché sur un métier aujourd'hui exercé. Il en va de même pour les connaissances plus académiques, littéraires ou scientifiques, qui se sont imbriquées naturellement dans ses projets personnels, donnant à l'ensemble lien et cohérence. 

Il est bien précisé que ce récit ne se revendique pas comme une méthode ni un manuel transposable à tout un chacun. Il s'agit d'un parcours unique, d'un être à la personnalité unique, aux talents et intérêts qui lui sont propres, dans un contexte précis. Chacun de nous étant unique, il invite cependant à la réflexion sur cette unicité et ce que pourrait être le parcours de chaque enfant si on lui laissait la possibilité d'explorer et d'apprendre librement, à son rythme et en fonction de ses penchants. 

La dernière partie du livre sort du récit autobiographique et complile une série de réponses apportées aux questions redondantes des journalistes ou critiques : la socialisation, les diplômes, l'adolescence, la marginalisation, l'insertion dans la vie active,... J'ai beaucoup aimé cette partie plus générale qui fait écho à notre expérience familiale et apporte encore un peu plus, s'il en fallait, d'eau à notre moulin. 

J'ai également apprécié lire le témoignage des parents d'André, Arno et Michèle, et me retrouve tellement dans celui de sa maman, ancienne institutrice :

"A la naissance d'André, j'ai quitté l'école pour répondre à une responsabilité plus urgente qui s'imposait : prendre soin du "moment d'enfance" de l'enfant que nous avions appelé à la vie. J'aimais passionément ce métier que j'avais dû réinventer, j'ai fait le choix personnel de le quitter pour ne pas me priver d'une fonction plus sacrée encore à mes yeux : celle de parent. "

"L'éducateur tel que je le vois, permet à chacun de s'impliquer dans sa propre construction, de faire valoir ses imprévisibles et immenses ressources personnelles. Aujourd'hui, on s'inquiète de l'effondrement de la biodiversité animale et végétale, résultant de la course au profit qui dévaste la planète ; mais il y a plus de trente ans, je m'inquiétais du rôle de l'école qui oeuvrait inconsciemment pour le nivellement et l'uniformité des personnes, et cela dès la maternelle. Si la même prodigieuse force vitale est en tous, chacun est différent, et il faut offrir à chacun l'occasion d'exercer sa particularité. Ainsi disparaissent les programmes d'apprentissage, les suggestions inutiles, mais, aussi, les échecs qui figent les énergies. Il reste à créer l'irréprochable organisation matérielle, à instaurer les règles sérieuses qui préservent la vraie liberté. Alors, le désir d'agir selon ses nécessités propres se manifeste puis s'installe en chacun, il devient une habitude. Au coeur de cette habitude, l'assurance, les capacités, les forces, l'audace de l'enfant grandissent sans aucune limite."

 Merci à Agnès pour le prêt.

 André Stern intervient également dans le documentaire Etre et devenir de Clara Bellar dont je vous parlais là.

Afin d'aider nos enfants, et particulièrement notre aîné doté d'une grande sensibilité, à comprendre leurs émotions, les gérer et avancer plus sereinement sur leurs chemins respectifs, je me suis penchée vers la méditation. J'ai d'abord acquis le populaire Calme et attentif comme une grenouille d'Eline Snel, qui est une bonne introduction pour les parents et le CD qui l'accompagne propose quelques courtes méditations guidées agréables. Mais les enfants n'ont pas plus accroché que ça. 

En revanche, ça a été le coup de foudre immédiat pour le livre Heureux et détendu de Marine Locatelli et Aki.

L'ouvrage publié chez Nathan présente à travers le personnage d'une petite fille, Shamata, "20 secrets pour aider l'enfant à vivre mieux". Chacun des quatre chapitres regroupe cinq "secrets", présentés sous forme de BD en 3-4 pages. Cela part chaque fois d'une situation du quotidien, un problème, une difficulté sont évoqués et un dénouement est relaté. Le secret repose sur l'analyse de l'événement et des outils pour surmonter une telle difficulté, bien vivre une telle situation. Le langage est clair et la situation vraiment parlante. Combien de fois me suis-je entendu dire " Oh Nathanaël, ça ne te rappelle pas quand..." ou bien avons-nous échangé des sourires en coin et des regards complices !

Le premier chapitre évoque l'instant présent, l'acceptation des changements et de ce que l'on vit, la gratitude. Le second chapitre touche aux émotions, à leur reconnaissance, leur accueil et leur accompagnement. Le troisième chapitre s'engouffre dans les pensées, invite à chasser les idées noires et la violence, à connaître ses limites et orienter positivement ses pensées. Le dernier chapitre porte sur les intentions, la gentillesse, l'ouverture du coeur, la créativité, l'amour et le bonheur. 

Ce petit bijou de livre que j'ai pris plaisir à lire chaque soir à mes enfants, est accompagné de 10 méditations guidées à télécharger au format mp3. Elles mettent l'enfant et le parent sur la voie de l'acquisition des outils proposés dans le livre. Joshua aime particulièrement celle des "mains magiques" transformées en pinceaux pour explorer les sensations du corps. Nathanaël adore celle intitulée "l'arc-en-ciel des émotions", où l'on donne une saveur et l'on cuisine ses émotions comme des épices. Chaque méditation se conclut par l'affirmation que ce que nous possédons est un "super pouvoir".

Nathanaël s'est tout de suite approprié ce livre et a rapidement assimilé certains secrets. D'autres demandent plus de travail sur soi et viendront plus tard. Mais il y a une vraie évolution, beaucoup plus de calme !

Et hier, tandis que nous rentrions à peine de la jungle thailandaise et reprenions nos activités singapouriennes, il m'a dit : "Quand j'étais là-bas, je n'avais besoin de rien d'autre, j'avais tout oublié de ce que j'avais ici. Je crois que j'ai bien mis en pratique le pouvoir de l'instant présent !"

Comptines en Motamo, de Pascal Lemaitre et Pierre Coran

J'ai emprunté ce petit livre à la médiathèque, parce que je me suis dit que ça faisait longtemps que nous n'avions pas lu de comptines ou de poésie. Il existe plusieurs recueils dans la collection mais c'est vraiment celui-ci qui m'a amusée et avec lequel les enfants ont tout de suite accroché. Les comptines sont courtes, facilement mémorisables, et jouent sur les sonorités et les expressions de la langue à la fois. Il faut donc plusieurs lectures pour les comprendre, la première faisant tounicoter la langue, la seconde donnant du sens à la prose et de l'importance à l'orthographe des mots. 

Extrait

Raseur

Un coiffeur a cueilli les mûres

Les mûres mûres du mûrier.

La mousse tache sa moustache

Et sa figure de barbier.

Le raseur tâche, tâche en vain

D'ôter les taches qui l'ont teint.

Le coiffeur en rasant les murs

A regagné

Taché, fâché,

Son salon de coiffure.

Nous avons rapporté le livre mais les enfants déclament à présent, à table ou au milieu de la rame de métro, celles qui les ont le plus enchantés.

En ce moment, je traîne au rayon jeunesse et y découvre des petites merveilles... pour moi-même !

Je viens de terminer la lecture de L'histoire d'Helen Keller, de Lorena A. Hickok, et comme au sortir d'articles, de biographies ou romans historiques, je me demande encore une fois comment j'ai pu ignorer cela jusque-là ! Pourquoi n'ai-je jamais entendu parler de celle qui fut pendant plusieurs années l'enfant, puis la femme, la plus célèbre des Etats-Unis ? 

Helen est née en Alabama en 1880 et a perdu étant bébé la vue, l'ouïe et la parole, suite à une congestion cérébrale. Cette petite fille dont les parents, malgré tout leur amour, pensaient coupée du monde et réduite à l'enfermement à vie, a pourtant réussi à communiquer en découvrant d'abord le langage manuel, puis le braille et l'écriture, enfin la lecture sur les lèvres et la parole, toujours grâce à son unique sens du toucher.

Cet accès au monde ne lui aurait certainement jamais été possible sans sa "maîtresse " Ann Sullivan, éducatrice dévouée, patiente et pédagogue dont les jours et les nuits ont accompagné la jeune fille sur le chemin des apprentissages et de la maturité, lui offrant son bras, ses yeux, sa voix et une amitié sans égale. 

Mais ce qui ressort surtout de cette biographie, c'est l'autodétermination incroyable de cette enfant, sa soif d'apprendre, son désir d'aller ouvrir des portes inconnues, sans jamais renoncer, en surmontant chaque fois avec hardiesse les barrières, comme celles du campus féminin d'Harvard, dont elle fut la première personne handicapée à être acceptée et diplômée. 

"- Bien, dit Ann Sullivan. Helen est tellement en avance sur le programme que je m'étais fixé qu'il faut nous décider à la suivre... Ce n'est pas nous qui sentons si le moment est venu ou non d'apprendre quelque chose de nouveau, c'est elle..." 

Au fil des ans, l'éducatrice devra mettre elle-même ses connaissances à niveau afin de pouvoir continuer à accompagner les progrès fulgurants et les études supérieures de son élève.

Une philosophie, qui ne m'est pas étrangère, et qui secondée par l'intelligence et la bienveillance, aura offert à Helen Keller bien plus qu'une vie "normale", une vie extraordinaire. 

Un récit simple et touchant, à lire et faire lire dès l'âge de 10 ans.