• L'année 2022 sera-t-elle aussi prolifique en lectures que l'année 2021 ? Les garçons achèvent en ce début d'année leur découverte des multiples univers de Fabien Clavel, rencontrent les chevaliers du Moyen-Age ou se délectent de la langue de Shakespeare. Et bandes dessinées et mangas ont bien sûr toujours une place choyée dans leur agenda :)

     

    Joshua (12 ans) 

    • Romans, nouvelles, contes, essais, théâtre 

    - Relecture de Gardiens des cités perdues, de Shannon Messenger, tomes 1 à 4

    - Nuit blanche au lycée, de Fabien Clavel

    - Captive, de Fabien Clavel

    - Relecture de Gardiens des cités perdues, de Shannon Messenger, tomes 5, 6

    - Les aventures du Chevalier Silence, de Fabien Clavel

    - Perceval ou le conte du Graal, de Chrétien de Troyes

    - L'Estrange Malaventure de Mirella, de Flore Vesco

    - Les gargouilles de Morne-Ecu, d'Aurélie Magnin

    - Le célèbre catalogue Walker & Dawn, de Davide Morosinotto

    - La pâtisserie Bliss, de Kathryn Littlewood, tomes 1, 2 et 3

    Hunger Games, de Suzanne Collins 

    - Gulliver, Voyage à Lilliput, de Jonathan Swift (collection classiques abrégés de l'école des loisirs)

    - Vendredi ou la vie sauvage, de Michel Tournier

    - Robinson Crusoe, d'après Daniel Defoe, collection Read in English Harrap's school

    - Sur les traces de Marco Polo, raconté par Sandrine Mirza

    - Hamburger Games, une parodie, par The Harvard Lampoon

    - A l'autre bout de la terre, Le tour du monde de Magellan, de Philippe Nessmann

    - Au bonheur des ogres, de Daniel Pennac

    - De la Terre à la Lune, de Jules Verne, version audio

    - Alma, Le vent se lève, de Timothée de Fombelle

    Alma, L'enchanteuse, de Timothée de Fombelle

    - Jeannot et Colin, de Voltaire

    - Re-re-lecture de Gardiens des cités perdues de Shannon Messenger, tomes 1 à 4

    - Gardiens des cités perdues, de Shannon Messenger, tome 9

    - Harry Potter and the Philospher's Stone, by J. K. Rowling (in English)

    - Artemis Fowl, d'Eoin Colfer, tome 1

    - Le jardin des chimères, de Johan Heliot

     

    • BD, albums et mangas

    - Naruto, de Masashi Kishimoto

    My Hero Academia, de Kohei Horikoshi

    - Le château de ma mère, adaptation en BD du roman de Marcel Pagnol, de S. Scotto, E. Stoffel et M. Tanco

    - L'île au trésor, de Robert Louis Stevenson, adaptation C. Lemoine, dessin JM. Woehrel 

    - Relecture de The Promised Neverland, de Kaiu Shirai et Posuka Demizu

    L'Atelier des Sorciers, de Kamome et Shirahama

    - Dr. Stone, de Riihichiro Inagaki et Boichi

    - Japon, 1 an après, 8 regards sur le drame, aux éditions Kazé

    - Les nouvelles aventures de Lapinot, de Lewis Trondheim

    - Olympe de Gouges, de Catel et Boquet

    - Lady Oscar, La Rose de Versailles, de Riyoko Ikeda

     

    Lectures 2022

     

    Nathanaël (15 ans) 

    • Romans, nouvelles, contes, essais, théâtre 

    - Roméo et Juliette, de William Shakespeare 

    - The Hunger Games, by Suzanne Collins (in English)

    - Nuit blanche au lycée, de Fabien Clavel

    Captive, de Fabien Clavel

    - Le Cid, de Pierre Corneille

    - La ferme des animaux, de George Orwell

    - La nuit des temps, de Barjavel

    - Sa Majesté des mouches, de William Golding

    - Après la chute, de Nancy Kress

    Hamburger Games, une parodie, par The Harvard Lampoon

    - Le Tour de France, coulisses et secrets, de Christian Prudhomme

    ---SCOLARISATION---

    - Anthologie Carpe Diem, d'Elsa Marpeau

    - Les impatientes, de Djaïli Amadou Amal

    - L'école des femmes, de Molière

    - Phèdre, de Racine

     

    • BD, albums et mangas

     - Sub zéro, de Junepurrr

    - unOrdinary, de Uru-chan

    - High School Mercenary de Yc/ Rak Hyun

    - White blood, de Lim Lina

    - Solo Auto-Hunting, de Danut

    - Batman : Wayne family adventures, de CRC Payne/ Starbite

    - Jungle Juice, de Hyeongeun / Juder

    - Algues vertes, l'histoire interdite, d'Inès Léraud et Pierre Van Hove

    - Un général, des généraux, de Boucq et Juncker

    - Simone Veil L'immortelle, de Bresson et Dufot

    La Gloire de mon Père, adaptation en BD du roman de Marcel Pagnol, de S. Scotto, E. Stoffel et M. Tanco

    Le château de ma mère, adaptation en BD du roman de Marcel Pagnol, de S. Scotto, E. Stoffel et M. Tanco

    - Persepolis, de Marjane Satrapi

    L'Atelier des Sorciers, de Kamome et Shirahama

    ---SCOLARISATION---

     - Japon, 1 an après, 8 regards sur le drame, aux éditions Kazé

    - Pain d'alouette, de Christian Lax

     

    Lectures 2022

     


  • Nous avions rendez-vous vendredi dernier sur la Grand Place de Roubaix pour un parcours immersif dans la période de l'Age industriel. Notre guide Isabelle a aussitôt proposé à notre groupe d'endosser l'identité de différentes personnes ayant vécu ou joué un rôle pour la commune.

    Plans à l'appui, Isabelle nous a montré l'évolution de la ville qui passa en moins d'un siècle du statut de petite bourgade rurale à celui de ville parmi les plus riches de France avec une population multipliée par quinze ! Joshua a été appelé à jouer le rôle de l'architecte Théophile Coliez et, avec la complicité de notre guide, à expliquer tout au long de la visite les différentes extensions et aménagements de la ville. 

    Retour à l'Age industriel

    Apparue sur les cartes dès le IXème siècle, un tournant s'opère en 1469 lorsque Charles le Téméraire octroie à la ville, alors sous la protection du seigneur Pierre de Roubaix, l'autorisation de commercer le textile, monopole jusque-là détenu par les villes de Lille et Tournai. La Charte des Drapiers est la clef qui ouvre la voie à un commerce florissant et à la fortune de la ville.

    Retour à l'Age industriel 

    Tapisserie exposée au musée La Manufacture à Roubaix évoquant l'annonce de la Charte des Drapiers

    Mais ce n'est qu'au XVIIIème siècle que l'industrialisation commence. A tour de rôle, chaque membre du groupe muni d'une petite fiche vient expliquer qui il est et ce qu'il a fait durant cette ère.

    Ainsi, Samira alias John Kay invente en 1733 la navette volante du métier à tisser. M. Jacquard est identifié comme le père de l'informatique pour son invention de fiches cartonnées perforées qui soulèvent les fils de la chaîne du métier à tisser comme nous aurons le loisir de l'observer plus tard dans la journée à la Manufacture. Notre amie Gabrielle devient Mr Watt et invente en 1784 la machine à vapeur qui va se propager en Europe si bien que 500 seront en circulation dès le début du XIXème siècle. En 1820, Eugène Grimonprez, patron de filature interprété par Nathanaël, importe la première machine à vapeur dans un atelier. Si certains artisans continuent à produire dans leurs logements, des usines voient le jour, avec un besoin de main d'œuvre accru. Le terme d'ouvrier apparaît alors, les agriculteurs se reconvertissent, certains viennent même de Flandres belges. La population roubaisienne passe à cette époque de 8 000 habitants en 1800 à 13 000 habitants en 1820 et 40 000 en 1840 ! Les grands patrons veulent plus de terrains pour construire les usines et le plan d'urbanisation se modifie en conséquence ("N'est-ce pas M. Coliez ?"). L'un d'eux, M. Bulteau-Florin, est nommé maire en 1821. A partir de 1827, on creuse le canal de Roubaix reliant l'Escaut et la Deûle afin d'approvisionner par péniche les usines en charbon et en matières premières : coton des Amériques, lin, laine d'Argentine, d'Australie, de Nouvelle-Zélande... ainsi qu'exporter les produits finis. Le canal connaîtra de nombreux changements de tracés et les travaux façonneront le paysage roubaisien (cf Parc Barbieux).

    Retour à l'Age industriel

    Nos pas nous mènent de la Grand Place à ce qui fut une usine, dont nous observons l'architecture : murs de briques, faites de l'argile locale, sheds (toit en dents de scie) avec fenêtre sur le versant nord pour ne pas avoir trop chaud. Ulysse devient alors Henri Delattre, grand patron de filature et maire sans scrupule, ayant obtenu de nombreuses médailles à des expositions internationales.

    Retour à l'Age industriel

    Un peu plus loin, de grosses maisons tantôt de briques et de pierres avec fenêtres plein cintre, tantôt de style néoclassique régional, avec frontons gréco-romains, révèlent la fortune de leurs propriétaires. 

    Retour à l'Age industriel

    Pour voir le revers de la médaille, nous nous rendons ensuite dans une courée, où logent vers 1830 les ouvriers. Tout près de l'usine pour être en tout temps disponibles. Les propriétaires de ces lieux sont généralement des commerçants, cabaretiers. Ici pas d'eau courante dans les maisons, une pompe et des toilettes communes à l'extérieur, avec une rigole au centre pour les eaux usées et les problèmes d'hygiène que l'on peut imaginer. Les épidémies, notamment de typhoïde, ne sont pas rares et c'est alors toute la courée qui est mise en quarantaine. A l'intérieur, un espace de 30 m², avec une pèce commune (cuisine, salle à manger) et une chambre commune sous les combles. Certains ouvriers employés par des fabricants travaillent de chez eux, ce qui est moins pénible en terme de cadence, tout en devant rester productif évidemment.

    Retour à l'Age industriel

    Parallèlement aux patrons fortunés, nous rencontrons ainsi des familles d'ouvriers dans lesquelles hommes, femmes et enfants travaillent, ce dès l'âge de 6 ans. Ici Robin nous explique qu'il a 8 ans et gagne 50 centimes pour 15h de travail par jour ! Une femme touche un salaire d'un franc tandis qu'un homme en touche deux. Les temps de pause sont limités, le travail démarre à 5h et se termine à 20h, du lundi au samedi. Depuis la loi Chapelier de 1791, les grèves sont passibles de prison, jusqu'à 5 ans pour les organisateurs, quelques mois pour les participants. Et même si à partir de la moitié du XIXème siècle la loi Olivier autorise les grèves, cela reste très mal vu et sanctionné de renvoi. 

    Malgré tout, des avancées sociales s'opèrent à la fin du siècle, avec l'instruction obligatoire pour les enfants en 1881, qui de fait limite leur travail et offre quelques perspectives avec le brevet à 12 ans ; la durée du travail quotidien passe à 10 heures en 1910, le salaire à 3 francs par jour ; les premiers syndicats apparaissent (CGT). En 1892, le premier maire socialiste (POF), M. Carette, élu par les ouvriers, met en place les cantines scolaires et fait beaucoup de choses pour améliorer la condition des ouvriers. A cette époque la mortalité infantile est énorme, 1 enfant sur 4 décède avant l'âge d'un an chez les ouvriers. L'association Goutte de lait offre des soins médicaux et du lait aux ouvriers.

    Au début du XXème siècle, Roubaix est à son apogée et une des villes les plus riches de France. Les patrons font construire des usines en briques, fer et fonte, ils ouvrent des bureaux à Buenos Aires, voyagent en Afrique du Sud, aux Etats-Unis... Ce n'est qu'à la fin des années 60 que la prospérité de la ville décline, principalement à cause des crises pétrolières, des usines vieillissantes, de la délocalisation pour une main d'œuvre moins chère. Les usines ferment dans les années 80. Seuls les sièges sociaux des entreprises sont encore présents tandis que le chômage local explose. 

    Après deux heures en compagnie de notre guide et des personnes qui ont fait l'Histoire de Roubaix, ouvriers, maires, architectes, inventeurs et patrons, nous nous transportons vers le musée La Manufacture. 

     

    Dans cette ancienne usine de textile d'ameublement convertie en musée de la mémoire et de la création textile, nous sommes accueillis par une autre guide, Aurore, qui nous distribue à son tour quelques rôles avant de nous accompagner près des machines éclairées par une agréable lumière naturelle provenant des fenêtres au plafond. Nous voici pour commencer devant un métier à tisser médiéval, où notre guide nous explique les différents métiers de la laine qui doit être nettoyée, cardée, filée avant de pouvoir être tissée ; elle nous montre également les différents éléments du métier :  cadre, pédale, chaîne, peigne... et réalise une démonstration de tissage, à l'ancienne. 

                           Retour à l'Age industriel  Retour à l'Age industriel

    Puis arrive l'invention de la navette et les métiers automatisés en 1860. La machine à vapeur se situe alors à l'extérieur de la salle des métiers et l'énergie est acheminée jusqu'aux machines. Nous retrouvons ici les cartes de M. Jacquard, chaque carte correspondant à une ligne de tissage.

    L'entreprise de M. Craye est alors réputée pour ses velours, ses tissus jacquard, ses tapis puis ses tapisseries médiévales flamandes. 

                           Retour à l'Age industriel  Retour à l'Age industriel

    Le métier à tisser électrique tourne à 80 coups par minutes, soit 2.40 m de tissu par heure.

    L'exposition de 1911 à Roubaix est une vitrine prestigieuse pour les industriels qui voient passer 1,7 millions de visiteurs. Mais cet Age d'Or est brisé par la première guerre mondiale, les métiers en acier sont fondus pour l'armement, les hommes partent à la guerre, les grandes familles sont impactées.

    Les métiers évoluent dans les années 50-60. La lance remplace la navette, des crochets y sont ajoutés, qui viennent prendre les fils de trame. Des bobines énormes sont placées dans des casiers et le fil circule dans des prédélivreurs. On est ici à 120 passage de lance par minute ! Notre guide met en marches quelques machines et l'on peut imaginer le bruit assourdissant qui devait régner dans l'atelier avec toutes les machines en fonctionnement !

                           Retour à l'Age industriel  Retour à l'Age industriel

    Dans les années 60 arrive une vague de travailleurs étrangers, d'Italie, de Pologne, du Portugal, du Maghreb... Mais les machines sont de plus en plus automatisées, une seule personne est nécessaire pour 4 machines. Cela génère du chômage.

    Avec le système Dornier dans les années 90 et son relai de fil entre deux lances, on est à 250 passages par minutes ! Puis avec les systèmes par jet d'air ou d'eau à 1000-1500 passages par minute ! 

                          Retour à l'Age industriel  Retour à l'Age industriel

    Mais l'heure est à la désindustrialisation, au libre échange, à la faillite ou à la délocalisation. 

    Dans un dernier recoin du musée, nous découvrons les nouveaux métiers du textile, tels les ingénieurs, qui inventent de nouvelles fibres synthétiques pour les gilets pare-balle, pour les tenues de pompiers, mais aussi pour l'isolation des maisons ou pour des patchs d'implants médicaux. Linda joue pour finir le rôle d'une acheteuse se fournissant en jeans à l'étranger tandis que j'entre un instant dans la peau d'une créatrice de mode parisienne (tellement moi !).  

                              Retour à l'Age industriel  Retour à l'Age industriel

     

    Reste de cette époque de l'Age industriel roubaisien quelques cheminées qui fort heureusement ne crachent plus leur fumée noire, des noms de rue évocateurs, un hôtel de ville imposant et surtout le brassage culturel de 80 nationalités ! 

    Merci à Linda pour l'organisation de cette journée très instructive et à nos guides pour nous avoir si bien accompagnés dans ce voyage dans le temps. Grâce à cette visite, nous ne regarderons plus la ville du même œil. 


  • Aujourd'hui nous étions gentiment conviés par le théâtre La Verrière à Lille à une visite privée pour découvrir l'envers du décor. 

    L'envers du décor

    Catherine a accueilli chaleureusement notre groupe constitué d'une vingtaine d'enfants et parents. Elle nous a d'abord présenté l'histoire de ce théâtre lillois, lieu dit "intermédiaire", créé en 1992 dans un bâtiment loué à un privé par la compagnie La découverte, dont Catherine faisait alors partie en tant que comédienne. Ce statut intermédiaire lui permet une certaine liberté dans ses choix artistiques, en ayant toutefois des comptes à rendre aux partenaires soutenant son activité. Le créneau de La Verrière ce sont les compagnies du spectacle vivant de la région mais l'équipe propose aussi en plus des représentations des rencontres, des débats, des ateliers de pratique théâtrale à des publics variés, ce qui en fait un lieu de vie du quartier.

    L'envers du décor

    Après cette brève présentation, Catherine démarre la visite guidée, en commençant par le hall d'entrée où nous nous trouvons, sa fonction, les professions qui y sont présentes : accueil du public, billetterie, réservations, service au bar, ménage. Puis direction les coulisses du théâtre ! Nous voici alors dans le noir, dans le fond de scène, séparés du plateau par les pendrillons, noirs eux aussi. Catherine nous explique alors que les théâtres n'ont pas toujours eu cet aspect, que la "boîte noire" est un phénomène qui date de quelques décennies, la couleur noire au sol, sur les murs, au plafond ayant l'avantage d'être neutre pour accueillir n'importe quel décor mais aussi absorber la lumière des projecteurs sans réflexion et pouvoir ainsi mieux la travailler. 

                          L'envers du décor  L'envers du décor

    Nous passons alors côté spectateurs et rejoignons les 138 fauteuils face au plateau. D'ici nous observons au-dessus de nos têtes le grill technique qui supporte baffles et projecteurs amovibles, installés selon le plan feu. Catherine nous expose alors les différents métiers techniques qui font partie intégrante de la mise en scène d'un spectacle : technicien lumière, créateur lumière, créateur sonore, ingénieur du son, technicien et créateur d'images vidéo, qui vont savoir composer ensemble un univers sous la direction du metteur en scène. Si certaines grosses structures possèdent des éléments complètement automatisés, La Verrière garde encore un côté artisanal. Ainsi, les techniciens grimpent à la tour. La sécurité est évidemment un point primordial, pour le public comme pour les équipes techniques et les artistes. 

    L'envers du décor

    Autre corps de métier : la scénographie. Face à nous sur le plateau sont disposés les éléments de la pièce qui sera jouée le soir-même. Si autrefois le décor consistait en une toile peinte, le scénographe travaille aujourd'hui sur tout l'espace scénique, en collaboration étroite avec les créateurs de lumière et de son. Ici un simple pan de mur en bois et un sol texturé évoquent parfaitement un terrain vague, lieu de vie du protagoniste de la pièce, que nous présente rapidement la comédienne Frédérique Sauvage.

    L'envers du décor

    Nous accédons ensuite aux locaux de stockage, d'abord l'atelier, où autrefois les décors étaient ici même créés, ce qui n'est aujourd'hui plus autorisé. On y fait donc plus que des petites réparations, des bricolages. Les vieux projecteurs y sont aussi remisés, avec leurs gélatines multicolores numérotées. 

                           L'envers du décor  L'envers du décor

                           L'envers du décor  L'envers du décor

    A l'étage, un couloir nous mène aux loges des artistes et à la régie. Face à une brochette de costumes, Catherine évoque quelques métiers devenus rares dans le monde du théâtre : costumier, habilleur, coiffeur, maquilleur, perruquier... que l'on trouve encore à l'opéra mais d'avantage désormais dans le monde du cinéma. 

                           L'envers du décor  L'envers du décor

    L'envers du décor du théâtre ce sont aussi les bureaux et le personnel administratif qui remplissent nombre de dossiers, de déclarations, demandes de subvention, communiquent sur la programmation, élaborent la médiation artistique...

    Après cette visite guidée, nous nous retrouvons dans le hall pour quelques jeux amusants de pratique théâtrale, où adultes et enfants se transforment dans les rires tour à tour en lapins, en ninjas, enfin en chœur pour travailler l'ancrage, l'articulation, l'écoute du groupe. 

                           L'envers du décor  L'envers du décor

     

    Un immense merci à Catherine Gilleron pour son accueil, ses explications passionnantes et ses propositions ludiques. Le théâtre La Verrière est un lieu vraiment amical à la programmation artistique engagée que je ne saurais que trop vous recommander :) 

     


  • Nous sommes allés cette semaine en groupe visiter l'exposition temporaire "Zoom sur l'illustration" à la Ferme d'en Haut à Villeneuve d'Ascq. Cette exposition collective met en valeur les œuvres de cinq artistes de la métropole lilloise : Sonia Poli, Irène Caron, Anaïs Deféver, Roro Mawouane, de son vrai nom Romane Lefevre et Mariecke Offroy, alias Bravo Ginette. 

    Nos deux médiatrices culturelles du jour, Morgane et Maureen (en formation), nous ont accueillis dans la cour de la ferme et ont commencé par présenter ce lieu culturel où certains, comme nous, venaient pour la première fois. Puis nous sommes entrés dans la salle d'exposition où Morgane a réuni les enfants pour tout d'abord leur demander ce qu'était une illustration, où on en trouvait, à quoi cela servait...

    Zoom sur l'illustration

    Puis nous avons rapidement fait le tour de la salle du rez-de-chaussée en autonomie avec comme consigne de repérer la disposition des œuvres et comment l'espace de chaque artiste était délimité (murs et vitrines). Après cela, chaque artiste nous a été présentée, avec son univers, ses couleurs, ses outils : Irène Caron dans la douceur des courbes et des couleurs pastel évoquant des paysages apaisants ; Roro Mawouane et la joie explosive de ses illustrations digitales aux couleurs vives ; Sonia Poli et ses linogravures aux mains qui signent sur un fond bleu intense ; Anaïs Défever, dont les "nanas" rouges traversent l'Histoire portant haut les valeurs de force, d'amour et de liberté ; enfin Marieke Offroy, "Bravo Ginette", avec d'un côté son bestiaire d'hybrides amusants très détaillé et de l'autres ses illustrations acidulées aux motifs gais. Devant chaque espace, les médiatrices à tour de rôle ont questionné les enfants pour qu'ils analysent eux-mêmes les supports, matériaux, couleurs, outils, techniques utilisés et les émotions ressenties, les messages envoyés.

                           Zoom sur l'illustration  Zoom sur l'illustration

    Zoom sur l'illustration  Zoom sur l'illustration

                           Zoom sur l'illustration  Zoom sur l'illustration

    Au second étage, des œuvres supplémentaires étaient exposées et le jeu a été d'essayer de reconnaître quelle artiste avait réalisé quelles œuvres en justifiant les indices qui nous avaient menés sur la piste.

    Zoom sur l'illustration

    Dans un dernier temps, les enfants ont été invités à un atelier créatif, un collage pour les plus jeunes, l'illustration d'une expression de la langue française contenant un animal pour les plus grands, qui ont ensuite pu la faire deviner au reste du groupe : donner sa langue au chat, faire le pied de grue, avoir un oeil de lynx, être une poule mouillée, clouer le bec, prendre le taureau par les cornes... 

                           Zoom sur l'illustration  Zoom sur l'illustration

    Zoom sur l'illustration

    Une très jolie exposition que nous avons tous appréciée, avec une bonne médiation et un groupe agréable. Merci à Fabienne pour l'organisation :)

    Exposition à voir jusqu'au 10 avril 2022.

     


  • Il y a plusieurs mois, peut-être même un an de cela, plusieurs ados de notre groupe d'amis ont eu envie de réaliser un court-métrage sur le thème de l'IEF et de la nouvelle loi annoncée. C'est notre ami Titouan, alors âgé de 15 ans, qui a pris les commandes de la réalisation. Après l'écriture à plusieurs mains du scénario, les rôles ont été distribués. Joshua y a endossé celui du petit frère du personnage principal, Zoé, tandis que Nathanaël devait faire de la figuration. Face à des synchronisations d'agenda compliquées et une météo qui n'a pas facilité la tâche à l'équipe, les lieux de tournage et les rôles ont été revus rapidement et Nathanaël n'a finalement pas pu participer. 

                              

    Hormis le fait qu'il ait été malade pendant le tournage, l'expérience a été très agréable pour Joshua, le groupe partageant une belle complicité. 

    Titouan a ensuite réalisé le montage et composé l'univers musical du film. Voici donc aujourd'hui le projet abouti. Voici "Etincelle". 

    Bravo à tous les jeunes IEFeurs et IEFeuses qui se sont impliqués dans ce projet artistique. Je leur souhaite d'avoir la liberté de poursuivre leurs expériences et apprentissages, de vivre leurs passions de la manière la mieux adaptée à qui ils et elles sont.