Parce qu'il n'y a pas que les serpents dans sa vie, voici l'histoire de crocodile de Nathanaël

Le crocodile et ses bébés

Une femelle crocodile se promenait toute seule, elle cherchait un endroit pour se creuser un terrier. Elle s'y posa confortablement. Mais un jour, elle voulut des petits bébés. Elle alla chercher un mâle près de la rivière. Mais ne sachant pas si c'était un autre mâle ou une femelle, le mâle plongea dans la rivière et se cacha dans le sable. Alors elle plongea aussi dans la rivière, creusa, creusa, le trouva et lui dit qu'elle est une femelle et qu'elle veut des bébés. Il lui répond : "Oui, bien sûr... si t'es toute seule... pas de problème !". Mais d'abord, le mâle décide de lui faire un petit spectacle : il monte sur un rocher et plonge dans la rivière, plouf !

Ensuite, la femelle réfléchit où elle va pondre ses oeufs. Elle trouve un endroit loin des hyènes et des loups. Elle pond ses oeufs.

Elle entend des cris, déterre les oeufs, les prend, les roule dans sa gueule. Ils font "tac-tac-tac", la coquille se casse et ils sortent. Il y en a 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20 ! Vingt petits bébés. Et encore un dernier !

Ils jouent à celui qui est le plus rapide. Mais ils n'étaient pas assez loin de hyènes, qui veulent manger les bébés !! La femelle donne un grand coup de dents, de tête et de queue pour les défendre. Ils jouent encore et la femelle leur apprend à sauter et à galoper très très vite.

FIN

Nous avons eu l'occasion pendant nos vacances en Slovénie de faire de belles randonnées, de visiter des grottes, de flâner dans de coquettes petites villes... Autant de lieux où Nathanaël a remarqué des images, tantôt barrées, tantôt non, s'est interrogé sur le sens, a réussi à interpréter avec plaisir les divers pictogrammes ainsi rencontrés et agir en fonction : respecter et parfois transgresser (et prendre peur !). Son petit frère a aussi rapidement été piqué de curiosité par ces images et s'est amusé simplement à nommer certaines choses qu'il reconnaissait.

Je dois avouer que je ne suis pas une spécialiste de l'animal, les différentes espèces ne m'étant pas familières du tout. Pour en mémoriser quelques unes avec Nathanaël,  sur une idée du papa, j'ai créé un jeu de memory. J'ai cherché avec Nathanaël de belles photos de serpents sur internet, de toutes sortes de tailles, de couleurs, de familles. Au total, une quinzaine de spécimens. Je les ai mises en page dans un tableau pour qu'elles aient toutes la même dimension (pas de triche !). J'ai imprimé les pages en double, les ai collées sur du papier de couleur. Enfin, je les ai laminées et découpées.

Un jeu qui se joue seul, à deux ou plus.

Steiner estime qu'un enfant n'est pas mûr pour écrire avant l'âge de 7 ans, pour d'autres spécialistes du domaine, mettre un enfant de moins de 4 ans devant une feuille et un crayon  n'est pas raisonnable et serait même parfois dommageable. A l'école publique, c'est dès la première année de maternelle que l'enfant s'exerce quotidiennement, et côté marketing, on trouve des boîtes de crayons pour les enfants de 1 an. Qui a raison, qui a tort ? Je crois que cela dépend surtout de l'enfant, de son désir d'apprendre et de ses capacités motrices.

Sur une palette d'un an à 7 ans, voici quelques points constituant une progression dans le domaine du graphisme, de la trace menant à l'écriture. Combinaison de l'observation de mes enfants, de mes lectures, de mon expérience d'enseignante, agrémenté aussi de simple bon sens !

Etape 1 : mouvements amples et grands espaces

Selon moi, le déplacement du corps tout entier du bébé, de l'enfant, la façon dont il va se repérer dans l'espace, se situer par rapport à un lieu, à ses frontières, aux objets qui l'entourent, explorer, contourner, puis déplacer avec lui des objets, contribue immanquablement à la mise en place des repères constituant une base préalable à tout acte graphique.

• déplacement du corps dans l'espace, danse

• chansons /comptines à gestes, jeux de doigts

• circuits de voiture ou de train

• rubans de GRS

• bouliers

• suivre une ligne au sol, marcher sur un muret, une poutre

Etape 2 : renforcement musculaire

Avant de mettre un crayon entre les doigts d'un enfant, il est nécessaire de prendre en compte ses capacités, notamment liées à son développement musculaire. Voici une liste, non exhaustive, de mouvements du quotidien, de jeux, d'activités pour favoriser le renforcement des muscles de la main, des doigts, des petits.

• utiliser des ciseaux

• utiliser une perforeuse

• utiliser un vaporisateur pour les plantes

• accrocher le linge avec des pinces à linge

• couper des fruits/légumes avec un couteau

• rouler de la pâte à modeler, faire des boules

• déchirer des bandes de papier pour faire du papier mâché

• boutonner/déboutonner

• enfiler des perles

• piquer un dessin avec une aiguille dans de la feutrine

• dessiner en piquant des lacets dans un cadre

Etape 3 : préhension d'outils scipteurs

Voici les stades de préhension, de la prise en main grossière du bébé à la prise mature en 3 points de contact.

Etape 4 : de la trace à l'écriture

Il existe bien d'autres médiums que le crayon,  avec lesquels l'enfant va découvrir qu'il peut laisser des traces et développer ainsi ludiquement ses habiletés :

• peinture à doigts (splitch splatch !)

• tracer des lignes au rouleau, à l'éponge, sur de grandes feuilles au sol par exemple

• au gros pinceau

• sur plan vertical, un petit tableau ou un chevalet (pour développer l'extension du poignet, la stabilité)

• coller des gommettes sur des lignes

• tracer dans le sable avec un bâton

Et puis bien sûr :

• au feutre, au crayon, à la craie : tracers libres dans l'espace feuille, sur le sol

• jeux de labyrinthe

• jeux graphiques : repasser sur des formes, en pointillé ou sur modèle plastifié (effaçable et donc réutilisable, une simple pochette transparente dans laquelle on glisse le modèle suffit), reproduire un modèle à côté 

Tout ces petits jeux-exercices en amont mèneront enfin l'enfant à l'écriture... quand il en sentira l'envie, le besoin et qu'il en sera capable.

Avec le jeu de Tri tri la chenille, trouvé à l'époque à la Fnac éveil, Nathanaël a fait la découverte des formes géométriques. C'est au tour de Joshua de commencer à trier les couleurs. Une forme colorée dans sa petite main, l'observation des différents bâtons colorés eux aussi sur la chenille, un tour de jeu et... c'est compris ! Le voilà qui enfile chaque pièce de couleur sur le bâton correspondant. Une fois l'association maîtrisée, il s'amuse même à faire des "blagues", à se tromper volontairement de bâton, à dire "Nooon !" en riant, avant de changer d'emplacement la pièce et réaliser le jeu avec fièrté... jusqu'à passer à autre chose ! ;)

Ce jeu, tout en bambou, est assez simple, peu créatif ni évolutif mais attire par ses couleurs vives, permet d'effectuer des tris de formes et de couleurs, de réaliser des algoritmes.