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    Bouba

    Voilà un dessin animé que je n'ai absolument pas regardé étant petite, mais Seb, oui, et il en gardait un bon souvenir. La chanson du générique ayant intrigué les enfants, j'ai accepté de découvrir avec eux un épisode. Puis deux... puis trois... et nous voilà accro !!

    L'histoire se situe en Amérique du Nord, entre lacs et montagnes, entre ranch et territoire indien, au pays des ours et autres animaux sauvages. Les héros de cette histoire, ce sont un petit ourson et un petit indien, pleins de gentillesse et de courage (ooooohhhhh !!!).  Et intégrée à chaque épisode une information sur les ours, leur alimentation, l'hibernation, les feux de forêts, ...

    Il est possible de visualiser les 26 épisodes de la série sur www.wat.tv

    Et après chaque épisode, les questions des enfants fusent : c'est quoi un territoire ? Comment les animaux marquent-ils leur territoire ? A quoi ressemble en vrai un coyote ?  Où mange-t-on de la viande d'ours ?....


    De quoi alimenter de nouvelles recherches !

     

     Attention, à manipuler avec précaution toutefois, il y a  haut risque d'incrustation profonde de la chanson de Chantal Goya dans votre tête...

     

     


  • Tout est parti d'une envie d'abricot. Nathanaël aime beaucoup ce fruit et avait hâte de le retrouver sur les étals des maraîchers. Il se demandait, impatient, quand viendrait la saison. Etait-ce au printemps ? J'ai donc cherché et imprimé des calendriers récapitulant quel fruit, quel légume trouver en Europe occidentale pour chaque saison. J'ai accroché le mien, assez détaillé, au réfrigérateur, et ai confié à Nathanaël un exemplaire plus imagé. Il a souhaité lui aussi l'accrocher à un placard de sa chambre, à l'aide d'un aimant.

    Et là, problème. L'aimant n'adhérait pas du tout au placard. Nous avons donc mené l'enquête pour découvrir à quelles surfaces l'aimant voulait bien "coller". Petit bilan en image.

     

    Surfaces auquelles l'aimant a adhéré :

     De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme

     

    De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme

     

     

     

    Surfaces auxquelles l'aimant n'a pas adhéré :

    De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme  De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme

    De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme De l'abricot au magnétisme

      

    Conclusion : l'aimant n'adhère pas à beaucoup de choses !! Nous avons surtout trouvé à quoi il n'adhérait pas : au tissu, au bois, au plastique, au verre, au miroir, au vivant, au carton, à la pierre... Il adhère au métal, et encore, pas à tous les métaux !

    Du coup, pour l'affichage du calendrier des fruits et légumes, nous avons... mis de la pâte à fixe.

    Et pour les abricots, il va falloir être encore un peu patient.

     

     

     

     


  • Dans la famille, la passion des avions se transmet de père en fils. Ainsi, profitant d'une douce journée de fin d'hiver, nous sommes allés visiter le musée en plein air de l'aéronef hongrois. Une dizaine d'engins au sol présentés, construits entre la fin des années 50 et début 90. Trois qui nous ont ouvert leurs portes, un sa cabine de pilotage. Et notre guide... c'était Papa ! Capable de nous faire tourner ou lever la tête pour repérer des éléments importants et comprendre le fonctionnement de ces oiseaux métalliques imaginés par des rêveurs fous.

    L'occasion aussi de contempler et de voir l'évolution de la flotte de la compagnie Malév, récemment disparue.

    * les légendes des photos sont de Nathanaël

    Pieds sur terre, rêve en l'air Pieds sur terre, rêve en l'air 

    Avion poule avec son oeuf sur la tête 

    Pieds sur terre, rêve en l'air Pieds sur terre, rêve en l'air

                                                                La jambe de l'avion qui se range

     

    Pieds sur terre, rêve en l'air Pieds sur terre, rêve en l'air

       Pot d'échappement de l'avion                        Réacteur qui tourne

    Pieds sur terre, rêve en l'air Pieds sur terre, rêve en l'air

            Cabine de pilotage                     Camion pour faire reculer les avions

    Pieds sur terre, rêve en l'air Pieds sur terre, rêve en l'air

        Porte de la soute à bagages                        Phares de vieil avion 

    Pieds sur terre, rêve en l'air Pieds sur terre, rêve en l'air

     Queue de l'avion pour le diriger               Petit avion sous gros avion

      

    A la maison, le guide se fait aussi ingénieur en carton recyclé, Nathanaël, lui, s'occupe des finitions

    Pieds sur terre, rêve en l'air

     

     


  • Lors de la planification de notre voyage en Dominique, nous avions repéré un hébergement niché au beau milieu de l'île, en pleine forêt tropicale, là où les chauves-souris veillent sur les moustiques et où les nuages n'ont pas besoin de pommeau pour vous rincer au bord du chemin.

    Ici, nos hôtes, une famille américaine, se répartissent les rôles comme suit : Ron bricole, cultive son potager bio, entretien les poules et les chèvres, mijote de bons petits plats pour les convives du moment ; Jen fait parfois le service  à table, s'occupe du linge et du rangement des chambres ; leur fille, Tiana, fait l'accueil, le service des repas, donne des conseils aux voyageurs sur les excursions, effectue les réservations ; leur gendre, David, Dominicais, conduit et guide les touristes vers les excursions choisies.

    Mais au-delà d'un superbe cadre et d'une équipe qui tourne bien, voici ce qui nous a convaincus de poser nos sacs en cet endroit pendant 5 jours. Tiana et David ont deux petits garçons âgés de 2 et 5 ans qui font l'école à la maison avec leur grand-mère, institutrice formée à la pédagogie Montessori. L'occasion de découvrir par curiosité comment ça se passe chez les autres, dans un contexte aussi différent, mais également de voir de mes yeux et toucher de mes mains un matériel lié à une approche particulière. La famille ne fait pas que l'école à la maison : il y a une école dans la maison !

    Nous sommes autorisés à venir passer un peu de temps dans la salle de classe. Les enfants en ont très envie... et moi aussi ! Lors de notre première visite, Nathanaël et Joshua explorent la salle mais se dirigent principalement vers ce qu'ils connaissent : jouets (voitures), livres. De mon côté, je parcours la classe, met du relief sur ce que je n'avais vu qu'en image, tâte, photographie, ... Il y a TOUT ! Une école Montessori complète a été transportée dans la forêt. Très enthousiasmant.

    Pendant ce temps, Jen et les enfants font leurs activités comme si nous n'étions pas là. Joshua et Nathanaël finissent par s'approcher de la table et par participer à l'atelier "traces de pneus de voitures et de tanks et écrabouillage sur pâte à modeler" initié par Leo (un classique montessorien ça... non ?). Après un échange entre institutrices sur les systèmes scolaires traditionnels, en France et aux USA, sur le homeschooling et le unschooling, notre hôtesse nous quitte avec ses petits-enfants, nous invitant à rester le temps que nous le souhaitons en ces lieux. Le temps de monter la fameuse tour rose et de compter quelques perles, nous voilà partis. Je laisse derrière moi quelques livres et CD en français et hongrois.

    Petit détour chez Maria Montessori  Petit détour chez Maria Montessori

    Petit détour chez Maria Montessori Petit détour chez Maria Montessori

    Le matin de notre départ, nous souhaitons les enfants et moi repasser un petit moment dans la salle de classe. Leo entame un jeu de Memory auquel Jen convie Nathanaël, ce qui n'intéresse pas ce dernier, qui préfère réessayer le bâton sauteur expérimenté la fois précédente. Joshua de son côté est très intéressé par les nombreux puzzles en bois en forme d'animaux. Je repère une horloge manuelle et la propose à Nathanaël qui aimerait progresser en lecture de l'heure. Je réveille au passage une bande de copines grenouilles qui pensaient avoir trouvé là une bonne planque pour passer le temps...

    Leo a été interpelé par les livres prêtés et aimerait connaître les histoires qu'ils racontent. Je me lance dans le périlleux exercice cérébral de traduire en live des textes français vers l'anglais, et pire, du hongrois vers l'anglais ! Avec l'aide des images et de Jen, la "séance" est satisfaisante. Leo, qui ne tenait pour les autres activités par plus de 2 minutes en place, se tient concentré assis à mes côtés, jusqu'à ce que tous les livres soient épuisés (et moi donc !).

    Le contact étant bien établi entre nous, je sors ensuite l'une des cartes du monde-puzzle, la partie représentant l'Europe, et montre aux enfants où je suis née, où Nathanaël et Joshua sont nés, où nous vivons actuellement. Nous regardons sur le globe le trajet que nous avons fait pour venir jusqu'ici.

    Puis les garçons repèrent sur une table, laissé à l'abandon, un plateau contenant une multitude de petits objets du quotidien, des animaux aussi. Aussitôt, Jen sort les étiquettes-mots qui vont avec. Il s'agit normalement de lire le mot écrit et d'y associer l'objet. Ce qui amuse et qui est dans les cordes de mes enfants, c'est d'entendre le mot en anglais, d'essayer de trouver ce que c'est en français (Nathanaël a une petite base de vocabulaire) et de farfouiller des yeux sur le plateau pour trouver le plus rapidement l'objet miniature recherché. Et ils ne se lassent pas ! Jen se lasse avant, prend congé en nous souhaitant un bon retour chez nous. Nous restons encore un peu puis saluons la petite classe, les oiseaux et les grenouilles.

      Petit détour chez Maria Montessori Petit détour chez Maria Montessori

    Ce fut une intrusion intéressante dans un univers montessorien. Je dis "un" univers, parce que j'ai conscience qu'il s'agit de la façon de procéder d'une personne.

    J'ai trouvé tout ce matériel très attractif, bien beau. J'ai aimé la nature qui s'invite dans la classe.

    Pour autant, cette façon de faire l'école à la maison ne correspond ni à ma pratique, ni à ma vision. J'ai remarqué que l'enfant était sans cesse sollicité pour faire une activité, pour laquelle il n'arrivait pas à se concentrer. Il avait besoin de sauter, de bouger, se balancer (ce qu'il faisait d'ailleurs !) et on lui soumettait des activités cérébrales. Je n'ai donc pas trouvé que c'était dans le respect du rythme ni des envies de l'enfant, qui avait l'air blasé.

    J'ai aussi trouvé qu'il manquait des décorations, des oeuvres des enfants, du matériel "fait maison", qui rende l'ensemble peut-être moins parfait mais plus chaleureux. Pas de musique non plus. Peu de livres, pauvres en intérêt et en mauvais état.

    J'ai assisté à une mise en pratique de la méthode "enrichissement de vocabulaire", dont la lecture m'avait déjà parue aberrante, à savoir l'enseignant montre une image à l'enfant en nommant l'objet représenté, l'enfant doit répéter le mot, puis il met l'image dont on lui redit le nom dans une boîte de rangement. Ainsi mot après mot, image après image. Ainsi, la tête vide de l'enfant se remplit. Sûrement que la répétition fonctionne, mais en répétant ce que papa, maman, le grand-frère, le voisin ou Oui-Oui dit, ça marche aussi, et de manière naturelle ! Mais là, comme pour d'autres techniques d'apprentissage de cette pédagogie, il faut replacer les choses dans leur contexte, du milieu défavorisé auquel elle s'appliquait. Et qui ne s'applique pas ici.

    J'ai trouvé un manque de flexibilité et d'originalité. Oui, le matériel invite à l'exploration, à la manipulation, au développement sensoriel. Mais dans un certain cadre duquel on ne sort pas, peu importe l'envie de l'enfant, la météo du jour, le visiteur impromptu.

    Je ne rejette pas le matériel Montessori, j'ai déjà confectionné des tablettes de lettres rugueuses par exemple, mais je me refuse d'imposer une méthode unique d'apprentissage à mes enfants, qu'il s'agisse d'enseignement dit "traditionnel" comme de pédagogie dite "active". L'enfant reste pour moi, avec sa personnalité, ses centres d'intérêts, ses besoins du moment, au centre de ses apprentissages, qu'il guide de manière de plus en plus consciente au fil des âges.

     

     


  • Autour d'un goûter chocolaté, Nathanaël lance à Joshua, qui vient de mettre intégralement la barre au fond de sa bouche : "Tu aurais dû la couper en deux, ça t'en aurait fait plus."

    Plus de quoi ?

    Je prends alors deux biscuits ronds de même taille. L'un est entier, l'autre est cassé en deux. Je lui demande d'abord combien il y a de morceaux pour chaque biscuit : 1 et 2. Je lui demande ensuite où il y a le plus de morceaux... il doute, il croit à un piège... mais admet que c'est celui qui est cassé en 2 qui en a le plus. Puis je lui demande où il y a le plus de biscuit à manger. Il s'oriente à nouveau vers le biscuit cassé en deux. Je recolle alors les morceaux et lui repose la même question. Il voit alors que c'est pareil, qu'il y en a autant à manger, que le biscuit soit entier, cassé en deux ou en trois (ce que je lui soumets aussi).

    Décidément, le goûter est propice aux raisonnements mathématiques !

    Quant à Joshua, un chocolat entier ou deux bouts de chocolat, ça reste du chocolat et un ventre plein n'est plus un ventre vide.