• Mercredi se tiendra mon animation mensuelle à la librairie francophone de Budapest. Au programme, des histoires drôles, des histoires douces, des comptines, des chansonnettes et même quelques morceaux de clarinette (interprétés par notre guest star Marion ), le tout brodé autour du thème de l'amour et l'amitié.

      

    Parmi la sélection du mois, la chanson "Il était un p'tit homme" :

     

    Il était un p'tit homme
    Petit, petit, petit
    Sa tête est une pomme, son nez est un radis
    Ses yeux sont deux groseilles
    Sa bouche est un bonbon
    Et il a pour oreilles deux graines de melon
    Sa jambe est une banane
    Son autre jambe aussi
    A la main une canne en sucre de Candy
    Il a une longue barbe
    Et un petit chapeau
    Une feuille de rhubarbe en guise de manteau
    Il était un p'tit homme
    Petit, petit, petit
    Petit bonhomme


    Et de là est venue l'illustration de ladite chanson. N'ayant pas de journaux de supermarché sous la main, c'est sur internet que j'ai fait mon marché et ai proposé aux enfants d'inventer leur propre petit bonhomme. Au début, ils nommaient les mêmes fruits et légumes que dans la chanson et puis ont voulu mettre des bonbons partout ! Finalement, chacun a eu son stock d'images. Nathanaël a été capable de découper les cases contenant les éléments et j'ai redécoupé les contours. Nathanaël a su coller seul et j'ai aidé Joshua à placer les différentes parties à la bonne place.

    Petit bonhomme                                               Petit bonhomme

     

     

     

     

     

     


  • Pas coûteux, voici un jeu qui peut s'improviser facilement.

    On sélectionne une dizaine d'objets que l'on dispose sur la table. On les compte, on les nomme, on les décrit et... on les met bien dans sa tête. Puis l'un des joueurs, pendant que les autres ne regardent pas (j'ai dit qu'on ne regardait pas !!!), dissimule l'un des objets. Les autres doivent alors deviner quel est l'objet manquant. Nous cachons à tour de rôle l'un des objets.

    Après avoir testé ce jeu plusieurs fois, j'ai constaté que si c'était moi qui choisissait les objets, même en prenant soin de varier la couleur, la forme, la catégorie, les enfants avaient du mal à les retenir (comment ça ma petite cuillère et mon agenda ne captivent pas votre attention ??). Il fallait alors donner des indices, faire remarquer à quel endroit l'objet manquant était placé, donner sa couleur par exemple.

     Voici je pense comment ce jeu peut être pour les petits plus facile de prime abord et évolutif en difficulté :

    - d'une part, en laissant choisir les enfants eux-mêmes les objets (petites voitures, animaux de la ferme...), leur intérêt aidant à la mémorisation (c'est comme pour tout !).

    - en les alignant bien, ainsi l'emplacement de l'objet manquant se repère bien et l'ordre de placement peut servir à mémoriser.

    - en énonçant même oralement la suite d'objets, on sollicite aussi la mémoire auditive qui peut venir en renfort !

    - en sélectionnant un nombre limité d'objets pour démarrer.

    Pour corser la difficulté, on peut ensuite ajouter des objets, les placer de manière aléatoire sur la table, voire même les changer de place pendant que les autres ont le dos tourné.

    Un bon jeu pour développer le sens de l'observation... quand le plus jeune joueur, tellement enthousiasmé par le cache-cache, ne donne pas la réponse dans les 3 secondes qui suivent !

    Devinettes (1) Devinettes (1)

    Repérage..... Je vois le trou ! Entre le cochon et le chat, c'est le coq qu'il manque !!

     

     


  • Je ne saurais pas dire quand exactement cela a commencé... Probablement que tout y prépare les enfants dans notre univers baigné dans les symboles, qu'il s'agisse d'images ou d'écriture.

    Je me souviens du moment clé où Nathanaël a repéré pour la première fois dans un livre ces drôles d'images colorées qu'il ne reconnaissait pas. Il s'agissait du livre Toutes les couleurs, d'Alex Sanders, dans lequel chaque nom de couleur est écrit avec la couleur qu'il représente. Je lui ai donc expliqué qu'il s'agissait de mots, formés de lettres qui faisaient des sons. J'ai nommé chaque lettre pour chaque couleur et ai mis l'emphase alors sur la lettre o, qui ressemble à une bulle et est facile à repérer et à prononcer. Nous l'avons remarquée dans d'autres livres. Et puis c'est tout. Nathanaël devait avoir environ 2 ans et demi.

      

    Un peu plus tard, il a écouté la chanson de l'alphabet et a reçu  divers cadeaux sur le sujet : un puzzle, un livre accompagné d'un abécédaire que nous avons affiché dans sa chambre, un camion-abécédaire audio dans lequel on glisse des lettres par une fente et qui prononce la lettre ainsi que le nom de l'objet représenté dessus. Lui et son petit frère ont eu une phase de grand intérêt et peu de compassion pour nos oreilles et pour ce pauvre camion qui chantait en boucle...

      

    Nathanaël a aussi clavioté parfois sur notre ordinateur, inventant des messages ou tapant le plus vite possible toutes les lettres.

      

    De tout cela, ajouté aux livres présents dans la maison et aux histoires lues chaque jour, est survenue il y a peu de mois cette question : "Maman, comment est-ce qu'on apprend à lire ?"

    Alors Maman, avec un grand sourire, lui a expliqué que dans les histoires, il y a des mots, dans les mots, il y a des lettres, que chaque lettre fait une chanson, par exemple le A fait "aaaaaaaa"... Mais Nathanaël m'a alors interrompue. "Je sais, je sais ! Mais moi je ne les reconnais pas les lettres quand elles sont en petit dans les histoires !!! Peut-être qu'il faudrait que j'essaye avec ma loupe..."

    J'ai alors compris qu'il connaissait les lettres majuscules mais pas les minuscules qu'il avait à présent repérées. Evidemment, avant de pouvoir lire, il faut reconnaître les lettres ! Puisque la demande (et la frustration) venait de lui, j'ai donc décidé d'attaquer par là.

    Sur l'ordinateur, j'ai fait, Nathanaël à mes côtés, un tableau contenant toutes les lettres de l'alaphabet, écrites en minuscules. Et dans chaque case, dès que l'apprenti lecteur appuyait sur la touche "Enter", la lettre minuscule se transformait en lettre majuscule, lui permettant de découvrir comme par magie de quelle lettre il s'agissait. J'ai ensuite imprimé ce tableau de correspondance lettres minuscules-lettres majuscules et l'ai affiché dans sa chambre.

    Puis je lui ai proposé de tamponner les lettres qu'il reconnaissait et qu'il s'entraîne aussi avec son tableau pour modèle à retrouver celles qu'il ne connaissait pas.

    Je lui ai aussi montré dans les livres que je lui lisais deux petits mots faciles à lire et qui reviennent souvent : le et la. Il était tout fier de pouvoir ainsi participer un peu à la lecture.

    Et enfin, c'est lui seul qui un beau matin, au moment du petit déjeuner, s'est mis à repérer des mots sur les emballages et à essayer de les lire. Comme il était motivé, je lui ai pointé les plus accessibles à lire (phonèmes simples), en faisant aussi le tri avec les mots hongrois : Mizo, Cora, bio, soja, Alpro, cacao, Borsodi... Il fallait voir la lumière de satisafaction et la fierté dans ses yeux à chaque mot prononcé !!

      

    J'ai réfléchi à l'étape suivante pour poursuivre l'apprentissage désiré avec le même élan...

      

     


  • Les enfants avaient envie de grignoter quelque chose pour l'apéritif en attendant le dîner. Je me suis souvenu que j'avais acheté des grains de maïs secs en vue de faire du POP-CORN !!!

    Pop !

      

    La recette est simple : mettre de l'huile ou du beurre dans une casserole, verser les grains de maïs et couvrir. Remuer de temps en temps... mais attention ! Quand le maïs éclate, il se faufile par la moindre fente et se jette furieusement sur les petites têtes curieuses de voir à quoi il ressemble... Finir en salant ou sucrant et laisser refroidir un peu avant de croquer-crouncher.

    Pop ! Pop !


     


  •  

    Nous venons de recevoir les déclarations et bulletins de vote des candidats à l'élection présidentielle française dont le premier tour se tiendra ce dimanche. L'occasion d'expliquer à Nathanaël, curieux, ce qu'est une élection. Et comme il est impatient de voir la tête et de connaître le nom des candidats, sans plus attendre, j'étale tout cela au sol. Petit jeu de lecture, nous replaçons les bulletins de vote sur chaque affiche concordante.

    A voté !

    Après un premier tour d'horizon, Joshua a déjà retenu les noms de Marine et de Nicolas Sarkozy...

    Puis vient le verdict de chacun.

    • Si Nathanaël pouvait voter, il élirait :

    1) François Hollande, parce que c'est le plus beau

    ou

    2) Philippe Poutou, parce qu'il a un nom super rigolo (et facile à lire en plus !)

      

    • Si Joshua pouvait voter, il élirait :

    1) Philippe Poutou, parce que vraiment, il est chouette son nom

    ou

    2) Nathalie Arthaud, parce que "je l'aime bien, elle est a-do-rable !"

      

    Et puis Eva Joly est passée proche du succès car elle a un très joli nom, mais quand il a vu sa tête, Nathanaël s'est figé un instant et m'a demandé : "Est-ce qu'elle est vieille ? Parce qu'elle a l'air vieille..."

    Et Jean-Luc Mélanchon, évidemment, s'est fait détourner son nom en Jean-Luc Polochon.  

      

    J'ai quand même expliqué à Nathanaël qu'on ne choisissait pas un candidat uniquement à sa tête ou son nom, mais à ce qu'il proposait de faire pour le pays.

    Ayant compris cela, je lui ai ensuite demandé, s'il était candidat, quel serait son programme. Voici donc les premières lignes du programme de Nathanaël :

    - Dire aux gens d'arrêter de faire des choses pas bonnes pour leur corps, leur dire d'arrêter de fumer

    - Construire des maisons pour tout le monde

    - Faire plus de banques pour donner plus de sous aux gens pauvres

    - Arrêter ceux qui polluent trop avec leurs voitures

      

    En attendant de se lancer dans la politique, il appréciera sûrement l'excursion de dimanche à l'Institut français.