• Nathanaël avait déjà la vocation, c'est au tour de Joshua de vouloir entrer dans le monde du récit. Inspirés tous les deux par l'histoire de la jeune Danaé, Nathanaël a repris son crayon pour se lancer dans une aventure de pirates. Mais Joshua ne sait pas écrire et le voilà bien embêté... Alors je me suis proposée pour être son scribe et transformer son récit oral en texte imprimé.

    Voici donc une histoire de Joshua.

     

    Les animaux de la forêt

     

    Il y avait deux sangliers qui vivaient dans une forêt. Et un jour, un grand méchant loup est venu. Les sangliers  se sont enfuis. Et le grand méchant loup est parti voir l’ours pour qu’il l’aide à les chasser.

    L’ours vient avec le loup et les sangliers étaient là.  Ils se tapissent et ils guettent... Les sangliers étaient toujours là. Et l’attaque commence ! Ils poursuivent les sangliers mais ils s’arrêtent tous car ils ont senti un prédateur : le condor.

    Après, le condor fonce sur eux ! Il pique les deux sangliers avec son bec et le loup et l’ours. Mais il s’arrête car il y a un autre prédateur : le paresseux géant.

    Soudain, le paresseux géant fait tomber un arbre. Crrrrrrrr ! L’arbre tombe sur tout le monde.  Mais le paresseux géant remet l’arbre à sa place. En fait, il ne voyait pas qu’il y avait les autres derrière : deux sangliers, un loup, un ours et un condor.

    Un oiseau géant, qui venait d’un trou de putois géant, cherchait son ami le condor. Il l’emporte chez lui. Il invite aussi les autres animaux à venir chez lui. Et ils mangent de la viande.  

     

    FIN

     

    Des gentils, des méchants, des rebondissements,  une happy end... et un festin de viande. Tous les ingrédients d'un bon récit réunis, non ? Bon, je l'ai trouvé un peu trop sobre sur le titre... mais c'est sûrement stratégique, pour surprendre le lecteur : qui s'attendrait à voir un condor casser la croûte avec un paresseux géant dans un trou de putois avec un titre pareil ??

     

     

     

     


  • Les enfants ont une idée précise des métiers qu'ils souhaiteraient exercer quand ils seront grands.

    Nathanaël est déterminé à devenir archéologue-paléontologue. Et s'il faut vraiment choisir entre les deux, alors chercher les grosses bêtes sera son premier voeu. Et le minimum bac +8 ne lui fait pas peur ! (il est juste embêté par rapport à son niveau d'anglais... c'est vrai que savoir juste demander, même poliment, un "apple juice, thank you" sur un chantier pourrait limiter son champ d'action professionnel...;)).

      

    Joshua aussi sait parfaitement ce qu'il veut faire plus tard : ouvrier, chauffeur de taxi, garde forestier (parce qu'il lui faut tous les bâtons !) et tailleur de menhirs (devinez qui est son héros en ce moment ?). Il nous a demandé s'il fallait vraiment choisir, s'il ne pouvait pas faire tous ces métiers en même temps. En même temps, pourquoi pas, ça demande une bonne gestion de son emploi du temps, c'est tout. Mais l'un après l'autre au cours de sa vie, pas de souci ! J'ai quand même émis des doutes sur la profession de tailleur de menhir, en lui disant qu'il pourrait peut-être tailler, sculpter d'autres choses... mais il est décidé à remettre cette profession au goût du jour ! Qui sait, le menhir est peut-être l'objet déco design de la prochaine génération ?

    Quand je serai grand, je serai...

     

      


  • "Comment faisons-nous pour parler ? D'où vient le son ?", s'interroge Nathanaël.

    Et bien d'abord, nous avons besoin d'un élément essentiel pour vivre : l'air. Les enfants le savent. Par où rentre-t-il ? Par le nez et la bouche. Et par où ressort-il ? Par le nez et la bouche. Prenons de grandes respirations : inspirons... expirons...

    Et quand nous parlons, que se passe-t-il ? Mettons notre main devant notre bouche. Nous sentons l'air sur notre main, soufflé par les mots.

    Si nous parlons mais la bouche fermée, que se passe-t-il ? Il y a quand même du son et ça vibre dans la bouche, ça résonne comme dans une grotte !

    Allons voir à l'intérieur du corps comment cela se passe :

    La voix

    L'air file livrer son oxygène aux poumons avant d'en ressortir chargé de dioxyde de carbone. Il rencontre en chemin dans le larynx les cordes vocales. Sur son passage, il les agite, les fait vibrer, ce qui produit le son. A l'aller ou au retour ? Quand il rentre ou quand il sort ? Essayons de parler en inspirant... héhé. C'est donc lors de l'expiration que le son est produit. AAAAAAAAAAAA. OOOOOOOOOOOOOOOO.

    Joshua se penche pour essayer de voir mes cordes vocales... mais impossible, elles sont situées trop profond dans ma gorge !! Heureusement, internet est là pour que nous n'ayons pas besoin de disséquer maman :)

    La voix

    Et lorsque l'on met sa main sur sa gorge, on sent les cordes vibrer ! On peut faire des sons aigus ou des sons graves, cela ne vibre pas pareil.

    La voix

    Nous utilisons donc l'air, les cordes vocales et la bouche pour produire des sons. Mais pour produire des mots, quels autres parties de notre corps utilisons-nous ? Les lèvres bougent et donnent une "forme" aux sons (AAAAAAAAEEEEEEEEEIIIIIIIIIOOOOOOOOOUUUUUUUUU), elles se collent et rebondissent (BBB, MMMM, PPP). La langue est aussi importante. Si on la place au fond de la bouche, elle empêche l'air de passer, les sons sont étouffés. Mais si on la place d'une certaine façon contre le palais ou les dents, elle permet de produire d'autres sons (SSS, KKK, LLLL, NNN). Les dents aussi jouent un rôle dans la fabrication des sons (TTT, DDD, FFF, CHHH, JJJ), et le nez également (ON, AN)...  

      

    Voilà en gros comment nous faisons pour parler ! Avez-vous compris ? Ouiiiiiii !!!

     


  • ... la cour de récré viendra à toi !

    On croyait y échapper mais elle est plus maligne qu'elle n'y paraît, et même à des kilomètres des cours de récré françaises, elle nous a rattrapés. Comment cela a-t-il pu arriver ? Un manque de vigilence de notre part, des invitations sous-pesées,  et surtout la canicule, complice, qui nous aurait assommés et permis à l'infâme de s'infiltrer sous la porte à la suite des cafards assoiffés ?

    Pipi-caca moisi-ça pue les fesses-nul-pourri  et autres poésies éruptent dans notre quotidien, ponctuées de grands éclats de rire. Faire les gros yeux, bannir du repas ou feindre l'indifférence, rien ne semble en venir à bout. J'en connais pourtant un qui ne l'épargnera pas, arme efficace, incorruptible et indétournable : le temps.

    En attendant qu'elle aille voir ailleurs si on y est, je me dis qu'elle est un ingrédient qui aurait manqué à leur enfance, comme la varicelle, et je prends mon mal d'oreilles en patience...

    C'est la phase pipi-caca.

     

     


  • Nathanaël m'a demandé aujourd'hui de lui lire le chapitre de L'imagerie du corps humain intitulé "Naître et grandir". Nous avons ainsi revu comment chez l'être humain le bébé prend forme, de la conception jusqu'à la naissance, puis les soins que ses parents lui prodiguent une fois venu au monde. L'occasion de me remémorer ces deux précieux moments de ma vie de maman et de leur donner des anecdotes dont ils sont friands sur leur passé dont ils n'ont pas de souvenir.

    Dans la suite du chapitre, l'imagerie montrait l'évolution du bébé, les stades de l'enfance et de l'adolescence, jusqu'à définir quelques moments de la vie d'un adulte, le tout faisant état bien sûr des transformations physiques. La dernière image montrait une vieille dame de 100 ans soufflant ses bougies. Nathanaël m'a fait remarquer qu'elle était petite, cette dame. Et après un bref instant de réflexion, voici ce qui lui est venu à l'esprit :

    "Est-ce que quand on est très vieux, on devient de plus en plus petit et on redevient un bébé ? Pas comme un vrai bébé, mais un vieux bébé... "

    J'ai trouvé cela très intéressant comme conception... et finalement pas si éloigné de la réalité. Je lui ai donc répondu que si physiquement, non, on ne redevenait pas petit comme un bébé, on se tassait, on se voûtait juste, en revanche, comme le corps devenait plus faible, on avait moins de force, les yeux voyaient moins bien, les oreilles entendaient moins bien, etc et du coup, les personnes âgées avaient besoin d'aide comme les bébés, pour se déplacer, manger, se laver, faire pipi...

      

    Nous avons conclu par une projection de photos et de petits films sur leur naissance respective, super moment de complicité pendant lequel Nathanaël a ri à en avoir mal à la mâchoire au bruit de ses petits cris et grognements de nourrisson.

      Le cycle de la vie                                                    Le cycle de la vie

           Nathanaël, décembre 2006                                                                Joshua, juillet 2009

     





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