• Il y a plusieurs mois, peut-être même un an de cela, plusieurs ados de notre groupe d'amis ont eu envie de réaliser un court-métrage sur le thème de l'IEF et de la nouvelle loi annoncée. C'est notre ami Titouan, alors âgé de 15 ans, qui a pris les commandes de la réalisation. Après l'écriture à plusieurs mains du scénario, les rôles ont été distribués. Joshua y a endossé celui du petit frère du personnage principal, Zoé, tandis que Nathanaël devait faire de la figuration. Face à des synchronisations d'agenda compliquées et une météo qui n'a pas facilité la tâche à l'équipe, les lieux de tournage et les rôles ont été revus rapidement et Nathanaël n'a finalement pas pu participer. 

                              

    Hormis le fait qu'il ait été malade pendant le tournage, l'expérience a été très agréable pour Joshua, le groupe partageant une belle complicité. 

    Titouan a ensuite réalisé le montage et composé l'univers musical du film. Voici donc aujourd'hui le projet abouti. Voici "Etincelle". 

    Bravo à tous les jeunes IEFeurs et IEFeuses qui se sont impliqués dans ce projet artistique. Je leur souhaite d'avoir la liberté de poursuivre leurs expériences et apprentissages, de vivre leurs passions de la manière la mieux adaptée à qui ils et elles sont. 


  • Nous avons récemment assisté à deux pièces de théâtre. 

    D'abord, Abélard, adaptation de la bande dessinée de Régis Hautière et Renaud Dillies par la Compagnie Les petites Madames. Une histoire toute en poésie, en candeur, en brutalité aussi. On y suit le voyage d'un jeune homme ingénu qui rêve d'offrir un bouquet d'étoiles à celle qui a fait chavirer son coeur. En route pour l'Amérique, il rencontre des personnages hauts en couleurs - et en musique, comme cette troupe tsigane ou Gaston le bourru, qui bon gré mal gré finit par prendre goût à l'amitié. Abélard découvre chaque jour dans le fond de son chapeau des messages philosophiques qui l'accompagnent sur son chemin initiatique. Mais la vie met aussi sur ce chemin des rencontres qui lui font découvrir les parts sombres du monde, le racisme, l'égoïsme, la cupidité... Cette violence inattendue le touche au plus profond et... je ne divulgue pas la fin de cette aventure forte en émotions. 

     >>> Aperçu de la pièce...

     

    Nous avons particulièrement aimé la scénographie (géniale boîte multi facettes !), la musique "live" et l'univers graphique se dessinant au fur et à mesure en fond de scène. Les personnages et l'histoire sont également prenants et nous avons eu la chance avec notre petit groupe de pouvoir rester après la représentation pour un échange avec les artistes de la compagnie. Les comédiens ont pu nous expliquer leur travail parti de la bande dessinée jusqu'à la finalisation de la pièce. Ils ont répondu à nos questions tout en laissant planer les hypothèses sur ce qu'il advient et pourquoi afin que chacun s'approprie la pièce, avant de finir en nous posant à leur tour des questions sur l'IEF ;)

     

    Puis nous avons assisté à la représentation de Respirer (12 fois) par la Compagnie du Créac'h. Ici ce n'est pas une histoire que nous avons suivie mais un moment, une nuit. Seule dans son grand lit une petite fille se laisse envahir par la peur. Peur du noir, peur des monstres... Elle appelle ses parents mais c'est finalement son grand-père qui se présente à elle. Et c'est à travers cet échange intergénérationnel que se construit la pièce, dans un partage de peurs d'adultes, de peurs d'enfants et de conseils pour les apprivoiser, en leur donnant par exemple un nom amusant. Et puis il y a aussi les idées noires que l'on rumine et qui nous entraînent parfois bien loin. Dans ce cas le grand-père nous propose de nous concentrer sur notre respiration et de nous ancrer dans l'instant présent. Je dis "nous" car la comédienne s'adresse un moment au public et nous respirons sous nos masques alors tous à l'unisson. 

    Cette pièce nous ramène à des choses essentielles et la relation qui lie l'enfant à son grand-père est aussi très émouvante. Des chansons et une petite vidéo vintage viennent agrémenter la rencontre de cette nuit, elle aussi initiatique. 

    Nous avons également pu bénéficier d'un temps d'échanges avec les artistes, l'autrice et la metteuse en scène à l'issue de la représentation. 

    Nous sommes très reconnaissants aux artistes et au théâtre de nous faire vivre des moments si riches en émotions, de partager nos ressentis, nos réflexions. 

     


  • Après une année passée au CRAC et un spectacle punk-rock épicé, Joshua n'a pas pu y poursuivre ses apprentissages circassiens malgré son enthousiasme du fait d'un changement de jour et d'horaire l'année suivante. Du coup, son diabolo, son instrument fétiche, a été remisé dans un coin... jusqu'à revoir la lumière du jour en cette fin d'été. Et heureusement, il semble que le diabolo ce soit comme le vélo : ça ne s'oublie pas !

    Il a repris ses entraînements en solo pour réviser ses figures et regardé des tutos pour en apprendre de nouvelles. Il m'a demandé de le filmer et a réalisé lui-même ce montage des figures qu'il enseigne volontiers à ses copains et copines intéressées :) 

     


  • Profitant d'une éclaircie et de la réouverture des sites culturels, nous sommes partis à vélo en direction de Croix pour y visiter la villa Cavrois. 

    Commandée par Paul Cavrois, riche industriel dans le secteur du textile, la villa est réalisée entre 1929 et 1932 par l'architecte parisien Robert Mallet-Stevens pour y héberger la famille nombreuse et le personnel de service. Laissée à l'abandon à la fin des années 80, il aura fallu 12 ans de travaux de restauration. La villa de 1840 m² a été classée monument historique en 1990 et rachetée par l'Etat en 2001. Elle est aujourd'hui sous la tutelle du Centre des monuments nationaux et se visite depuis 2015. Le mobilier, également dessiné par l'architecte, a été partiellement retrouvé et les matériaux de la structure soigneusement restitués. 

    Villa Cavrois : un manifeste architectural

    Exemple unique d'architecture moderniste dans le Nord, la villa d'une apparence simple et fonctionnelle abrite néanmoins des matériaux riches et nouveaux (béton armé, acier, marbres vert et jaune, bois précieux) et toute la technologie domestique de l'époque (téléphone, TSF, chauffage central, lave-linge, horloges murales électriques, ascenseur, adoucisseur d'eau...) alliant confort et raffinement. 

    La Villa Cavrois : un manifeste architectural  La Villa Cavrois : un manifeste architectural

          Dans le vestibule, un cache-radiateur                          La cuisine en damier

                                     La Villa Cavrois : un manifeste architectural La Villa Cavrois : un manifeste architectural  

                                                                    Le boudoir                                         La salle à manger des enfants                         

    La Villa Cavrois : un manifeste architectural  La Villa Cavrois : un manifeste architectural

                     Le hall-salon                                                 Vu de la mezzanine

                                        La Villa Cavrois : un manifeste architectural  La Villa Cavrois : un manifeste architectural

                                                                      Le coin-feu                                                         et le fumoir

    La Villa Cavrois : un manifeste architectural  La Villa Cavrois : un manifeste architectural

                      La suite parentale                                   avec son immense salle de bain !

                               La Villa Cavrois : un manifeste architectural  La Villa Cavrois : un manifeste architectural

                                              Une chambre d'enfant                                 Au plafond, géométrie et vernis !

    La Villa Cavrois : un manifeste architectural  La Villa Cavrois : un manifeste architectural

            L'escalier courbé avec ses marches et contremarches de marbre noir et blanc

     

    Nous nous laissons surprendre à chaque niveau, dans chaque pièce que la villa comporte, par les volumes, par l'éclairage, les lignes, les matériaux, les couleurs ! 

    Au sous-sol de la maison se trouve à présent une matériauthèque nichée dans l'ancienne cave à vin et dans le garage, un court film présentant l'histoire de la villa et sa restauration permet de constater l'étendue des dégâts et le travail que cela a dû être pour tous les artisans travaillant sur le chantier. 

    La Villa Cavrois : un manifeste architectural

    Pièce témoin au deuxième étage

    Après avoir pris l'air sur l'une des terrasses, nous achevons notre visite en parcourant les jardins. Tandis qu'une longue étendue d'eau reflète en miroir les contours jaunes de la bâtisse, les enfants observent avec envie ce qui fut jadis une piscine de 4m de profondeur, avec ses plongeoirs, et n'est aujourd'hui plus qu'un bassin. La parcelle entourant la villa a diminué, le potager et le poulailler ont disparu, mais cet écrin de verdure demeure très agréable. 

                       La Villa Cavrois : un manifeste architectural  La Villa Cavrois : un manifeste architectural

                                      A l'arrière de la villa                                                       A l'avant

     

    >>> Pour réserver votre visite : http://www.villa-cavrois.fr/

     

     


  • Le printemps nous rappelle dans les forêts et les parcs environnants ; le vent et les averses tentent bien de nous en dissuader mais les rayons du soleil et la perspective de bons moments avec les copains sont gagnants :) 

    La semaine dernière, c'est une belle après-midi que nous avons passée dans le parc du Château du Vert-Bois, entretenu par la Fondation Septentrion. 60 hectares de verdure presque rien que pour nous ! 

    Balade sur les chemins, jeux de ballon, goûter, constructions... Un chouette moment apprécié de tous. 

    Nous ne pensions pas y faire en plus une découverte artistique. La Fondation abrite en effet tout un "village des métiers d'art", où artistes et artisans œuvrent dans des ateliers-boutiques, donnent des cours, exposent également. Si bien qu'au détour d'une allée, nous avons pu apercevoir des sculptures disposées en plein air et tandis que nous marchions dans leur direction, l'artiste lui-même nous a appelés pour nous présenter son œuvre. Nous ne demandions pas mieux, les musées nous manquent tant !

    Petits et grands ont écouté attentivement, silencieusement, le sculpteur Herzi nous raconter son histoire. Celle d'un enfant né en 1945 de parents polonais juifs exilés en France, de ces personnes qui ont cherché avant tout à s'assimiler pour se reconstruire une vie après l'indicible, à tenter d'oublier, du moins d'étouffer. Et puis un jour, chez l'enfant devenu adulte, la quête d'identité a surgi et à travers une thérapie et d'autres événements douloureux a émergé ce besoin d'expression qui a pris la forme des "Tolmens de la mémoire", mélange de totem et de golem, enracinés dans ce parc, autour de nous. 

    Evidemment notre regard éclairé par cette histoire s'est posé bien différemment sur les sculptures lorsque nous avons déambulé à nouveau dans l'espace. 

                           

     

                            

    J'ai pu avoir des échanges intéressants avec Joshua, très ouvert et sensible à l'art contemporain. Il a su regarder les œuvres sous différents angles et trouver dans plusieurs d'entre elles des images, des détails et des interprétations, notamment dans cette dernière image qui de face semble représenter une figure ethnique, plutôt sereine, mais dont s'étire du dos un visage plein de souffrance "comme le visage d'un ancêtre mort et qui le hante encore". 

    Pendant que nous visitions ce musée à ciel ouvert, l'artiste, assisté d'un apprenti, procédait à la restauration annuelle des sculptures tout en répondant à nos questions. Treize années sous le vent, la pluie, la neige, la chaleur, le froid, cela nécessite impérativement des soins réguliers. Nous avons reçu une invitation pour en faire de même à ses côtés un après-midi, si nous le souhaitions. Et pourquoi pas ? 

    Garder la mémoire du passé pour inventer l'avenir

     

     

    « A travers mes Tolmens et mes Tolminos, j’ai exprimé mon espérance en la paix entre les peuples du monde. J’ai dénoncé la haine de l’autre qui mène les peuples à la guerre et pire au massacre des génocides. J’invite chacun à être acteur de la non violence, d’un humanisme à base d’une fraternité de dialogue dans le respect de nos différences.  De garder la mémoire du passé pour inventer l’avenir »

     





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