L'année s'achevant, la nouvelle prenant le pas, l'occasion était trouvée pour fournir quelques nouveaux repères à Nathanaël. Le dernier mois de l'année, le mois de décembre, aura été ponctué de deux grands événements : son anniversaire et Noël. Et puis le tout dernier jour de ce mois aura aussi été fêté. Mais pourquoi tous ces pétards, ces cotillons, ces masques et ces perruques dans la rue ? Parce que c'est le dernier jour de l'année, que demain, une nouvelle année commence, alors on célèbre ça. Youpi ! Encore une fête !!! Célébration familiale durant laquelle nous avons assisté à un spectacle improvisé et costumé.  

Le lendemain, nous avions changé d'année et un nouveau mois, le premier de l'année, a été découvert. J'avais fait participer Nathanaël avant cela à la création d'un panneau explicatif pour représenter l'année, les mois et les saisons : un morceau de carton peint en bleu foncé, un soleil tâcheté de jaune et de rouge, une planète  Terre imprimée sur internet, une étiquette pour chaque mois, avec une couleur par saison, une photo personnelle représentant chaque saison, des attache-parisiennes et du fil de fer.

Nous savons donc que la Terre fait tout le tour du Soleil en une année (voir article "5 ans sur Terre" ). Au cours de sa rotation autour de la grosse étoile, notre planète, qui est inclinée, reçoit plus ou moins de chaleur et de lumière. Nous avons vu que nous habitons actuellement sur la partie nord de la Terre. Au mois de janvier, cette partie est plus éloignée du Soleil, ainsi il fait plus froid et nous appelons cette saison l'hiver. La planète continue sa rotation et ainsi les mois et les saisons changent. Nathanaël a bien déduit que quelques mois plus tard, lorsque la partie où nous habitons est davantage penchée vers le Soleil, il fait plus chaud, et c'est donc l'été (plouf ! tout le monde en maillot de bain !).

En revanche, il était pressé de déplacer la Terre pour l'amener au mois suivant, comme on change de jour, mais je lui ai dit que cela prenait beaucoup de temps, plusieurs jours avant de changer de mois (voir article "Repères temporels (1)" ), qu'à la fin des chiffres, on serait au mois de février.

Nous avons aussi compté le nombre de mois par saison, et le nombre de mois pour une année complète. Laissons tout cela mûrir à présent...

Nathanaël connaît déjà les jours de la semaine dans l'ordre, grâce à un étiquetage en place depuis longtemps (une couleur par jour, étiquettes laminées et placées avec de la pâte à fixe) et une petite chanson :

Lundi, mardi, mercredi

Jeudi, vendredi, samedi, dimanche

(bis)

Les jours de la semaine

sont très disciplinés

Ils s'en vont en week-end

mais sans se dépasser

J'avais associé à ces étiquettes des étiquettes-photos d'activités, comme gymnastique pour le jeudi, musique le samedi, maison verte, boulangerie, médecin, baby-sitter... à jours irréguliers. Et papa pour le week-end ! Il les cherchait lui-même et les plaçait sur son tableau chaque jour. Maintenant que c'est structuré dans sa tête, l'intérêt s'est dissipé, nous ne le faisons plus, c'est oral. Mais peut-être y reviendrais-je pour Joshua.

Puis au moment de Noël, nous avons acheté un calendrier de l'Avent. Chaque matin, Nathanaël a cherché la fenêtre à ouvrir en regardant le chiffre indiqué sur notre éphéméride. Il a donc ainsi appris que les jours ont un chiffre, un numéro.

Un nouveau mois commençant, et le calendrier en chocolat étant terminé, j'ai composé une frise de chiffres de 1 à 31, ai laminé, découpé et placé tous les chiffres sous les jours de la semaine sur un montant de son lit. Nathanaël (et Joshua jusqu'à 5 !) ont nommé les chiffres que je plaçais. Puis notre grand garçon a placé une flèche sous le lundi et une autre sous le 2. Chaque jour il fera avancer ses flèches d'un cran.

Cela lui permet de visualiser également l'écriture des chiffres au-delà d'où il sait compter (actuellement jusqu'à 20). Il était ravi de ce nouvel affichage dans sa chambre.

Avec le jeu de Tri tri la chenille, trouvé à l'époque à la Fnac éveil, Nathanaël a fait la découverte des formes géométriques. C'est au tour de Joshua de commencer à trier les couleurs. Une forme colorée dans sa petite main, l'observation des différents bâtons colorés eux aussi sur la chenille, un tour de jeu et... c'est compris ! Le voilà qui enfile chaque pièce de couleur sur le bâton correspondant. Une fois l'association maîtrisée, il s'amuse même à faire des "blagues", à se tromper volontairement de bâton, à dire "Nooon !" en riant, avant de changer d'emplacement la pièce et réaliser le jeu avec fièrté... jusqu'à passer à autre chose ! ;)

Ce jeu, tout en bambou, est assez simple, peu créatif ni évolutif mais attire par ses couleurs vives, permet d'effectuer des tris de formes et de couleurs, de réaliser des algoritmes.

Joshua, 2 ans, commence à montrer un intérêt certain pour les puzzles. Il en existe toute une variété, adaptés aux petites mains dont l'habileté est en plein essor, et dont la préhension des pièces est parfaitement adaptée, stade après stade à l'évolution de l'enfant.

Voici ceux que nous utilisons :

De grosses pièces en bois, vivement colorées et aux textures variées., à saisir à pleine main. Un rappel de couleur sur le support permet de faire le lien avec l'animal à placer, si la forme et le dessin de l'environnement ne suffisaient pas.

4 pièces larges pour reconstituer ce puzzle en bois. Pour les saisir, un gros bouton. La découpe est simple et le nombre limité à 4 morceaux permet de situer les pièces dans les angles. Pas évident malgré tout ! Mais le défi attire, justement :)

Une dépanneuse avec un aimant vient remorquer toutes les voitures accidentées sur le circuit. Amusant de soulever dans les airs les voitures ! Moins facile à replacer, une bonne observation des formes ou bien la mémorisation des couleurs et numéros des voitures est nécessaire (un jeu d'enfant pour le grand frère qui les replace rapidement avec fièrté évidemment ;)

4 planches sur le thème des véhicules : les avions, les véhicules de secours, les bateaux, les véhicules de travaux. Le modèle est représenté sur la planche, il s'agit de bien observer. Les petits doigts doivent là saisir de plus petites pièces que dans les puzzles précédemment présentés, mais elles sont en relief, ce qui ne présente donc pas une grande difficulté.

Ici, pas de modèle sous les pièces mais l'environnement de l'animal ainsi que la forme de la pièce permet de retrouver le bon emplacement. L'habileté motrice réside dans le détachement des morceaux, encastrées dans le bois, que l'on retire en introduisant son petit doigts sur le côté, à l'endroit où un trou est creusé.

"Maman, j'ai envie qu'on fasse un jeu ensemble !"

Fin de journée, bébé couché, un reste d'énergie... ok ! Je fais le tour de la chambre, pioche des jouets variés à droite, en haut, dans la salle de bain, dans le bac... sous le regard étonné et amusé de mon petit bonhomme. "Mais qu'est-ce que tu fais avec le King ? Et pourquoi le cheval vient avec les voitures ? Une balle ? Mais on n'a pas besoin d'une balle pour faire un jeu !"... Voilà, tout est là :

Sur un plateau, je lui explique que je vais disposer plusieurs objets, que beaucoup vont ensemble, sont de la même "famille", et qu'un s'est trompé, qu'il ne fait pas partie de cette famille, que ça s'appelle un intrus et que c'est cet objet qu'il doit trouver (ah bravo la discrimination ! ;))

J'ai commencé par lui présenter des familles par type : animaux de la ferme, voitures, animaux aquatiques, instruments de musique, aliments, avec chaque fois, un intrus. Exemples :

Puis, j'ai choisi de donner la couleur comme critère de regroupement :

Pour cette première fois, il a fallu que je lui donne mon critère pour l'amener à trouver l'intrus. Idem lorsque j'ai à nouveau changé de critère pour la forme de l'objet ou son matériau. Mais il s'est montré très enthousiaste et c'est un jeu qu'il redemandera sûrement bientôt. Il a essayé à son tour de composer des plateaux mais il y avait généralement deux intrus... Maman n'est pas très forte à ce jeu ! ;)