Les enfants ont troqué leur costume de dinosaure pour celui du rapace et c'est en-dehors de l'appartement, dans le parc près de chez nous, que s'est déroulé le second volet de la chasse.

Même principe que lors du premier volet (voir ici ), le temps d'esquisser un plan du parc, d'y placer les repères principaux, d'aller cacher les proies (cette fois-ci, au menu, serpent et... dinosaures !), de les indiquer sur le plan, et... flap flap flap, les rapaces sont lâchés !! Affamés, ils ne perdent pas une minute et rapportent au nid les fruits de leur chasse.

Leur vitesse en vol est impressionnante (à tel point que les photos sont floues ;)) et leurs victimes n'ont aucune chance de s'en sortir. Mais ils ne s'attaquent jamais aux hommes, rassurez-vous.

Les situations de dénombrement sont assez fréquentes dans le quotidien, si bien que l'air de rien, Nathanaël a mémorisé la suite numérique et est capable de dénombrer (c'est-à-dire compter des quantités) sans entraînement artificiel.

Il y a d'abord l'affichage de la suite numérique sur son lit pour indiquer la date, et ainsi la mémorisation orale et visuelle de 1 à 31. Et puis pour vraiment dénombrer, il y a... le goûter et l'apéritif bien sûr ! Quoi de plus sympathique que de faire des maths en mangeant ? Pistaches, raisins secs ou céréales, tout est bon pour compter ! En revanche, pas facile quand il s'agit d'un paquet en vrac... il faut un minimum d'organisation pour être sûr de bien compter. J'ai donc proposé à Nathanaël, pour les grandes quantités, de faire des "petits tas" de 10, alignés, pour faciliter le comptage. Je lui ai dit qu'un tas de 10 s'appelait une dizaine, juste pour information, et vais laisser tout cela faire son chemin...

Joshua de son côté s'entraîne depuis qu'il a eu 3 ans à montrer 2, 3, 4 ou 5 avec ses doigts (quelle gymnastique !) et nous a surpris en récitant sans se tromper la suite numérique de 1 à 9 ! Pour autant, lorsqu'il a voulu dénombrer les DVD de la vidéothèque, sautant aléatoirement de l'un à l'autre, il a fallu que son grand frère vienne à la rescousse, prolongeant ainsi sa capacité de dénombrement jusqu'à 40. Le mécanisme est compris, la mémorisation pour la suite ne devrait pas poser de problème... sauf celui-ci peut-être :

"Papa, jusqu'à combien on peut compter ?

- Mmm... jusqu'à l'infini...

- C'est quoi "l'infini" ?

- C'est-à-dire que ça ne s'arrête pas.

- Mais ce n'est pas possible ! Ca s'arrête forcément ! ... Moi je pense qu'une fois qu'on est arrivé au bout, ça redémarre depuis le début à 1."

Nouvelle passion : les dinosaures ! Ca devait bien arriver, elle frappe généralement tous les petits garçons vers 4-5 ans... et elle duuuure !!

J'ai donc depuis quelques semaines tantôt de mignons petits oursons (voir Bouba), tantôt de terribles dinosaures affamés à la maison. Si les herbivores ont le mérite de faire manger de la salade à Nathanaël aux repas, les carnivores n'ont de cesse de réclamer de la viande fraîche à toute heure du jour.

Aussi, hier ai-je ouvert la chasse. Comme nous n'explorons pas encore la dégradation des aliments (bien que la vidéo de Marion sur le thème ait fasciné un temps certain Nathanaël), j'ai vérouillé la porte du frigo et ai offert en patûre à mes deux reptiles sanginaires d'innocentes créatures en provenance de Chine. Mais le géant n'allait pas avoir la chasse si facile, son repas, il fallait le mériter. J'ai donc caché les six victimes dans l'appartement. J'ai ensuite tracé un plan approximatif de l'appartement et y ai pointé l'emplacement de l'animal convoité.

Nathanaël a dans un premier temps repéré chaque pièce avec moi. Puis, poussé par la faim, il s'est lancé à toute allure. Et étonnamment, pour une première, mon dino s'est débrouillé comme un chef. Pas de problème de repérage de pièce. En revanche, pour éviter qu'il ne cherche dans chaque recoin, je lui ai fait remarquer l'emplacement des portes sur le plan. Ainsi, lors du second tour de chasse a-t-il pu être encore plus efficace !

Généreux, il a bien voulu partager avec le bébé dino, parti dans des directions différentes et peu fructueuses...

N.B. : la chasse fonctionne aussi en mode "gentils oursons" et on peut alors remplacer les proies par des fruits.

"Maman, comment se forment le jour et la nuit ? On dirait que le soleil se gonfle le matin et se dégonfle le soir..."

Et bien puisqu'on parle de gonfler et dégonfler, nous allons prendre un ballon en guise de Soleil. Le Soleil, que fait-il ? Il éclaire et il chauffe notre planète. Donc prends ta lampe de poche et éclaire la planète. Où habites-tu sur la Terre ? ... voyons, voyons... tu es là ! Tiens, on va fixer un Playmobil pour imaginer mieux. On ferme les rideaux et voyons ce qui se passe !

Nathanaël constate qu'une seule partie de la Terre est éclairée, qu'il fait jour dans la partie éclairée et nuit dans celle qui est sombre. Bien vu.

Ensuite, comme nous savons que la Terre tourne pendant la journée, la voilà qui entame sa rotation. Le petit bonhomme se dirige donc vers la partie sombre et Nathanaël doit aller au lit. Complètement immergé dans la zone sombre, Nathanaël ronfle à plein nez, avant de voir apparaître la lumière et de se réveiller tout doucement. Le revoici dans la zone éclairée, prêt à attaquer une nouvelle journée. A la seconde rotation, nous imaginons les activités de la journée, les repas, avant de retomber dans le sommeil. Aux tours suivants, nous observons que pendant que Nathanaël dort, les gens sont bien éveillés sur les îles du Pacifique et que quand Nathanaël se réveille se sont les gens en Amérique qui dorment (etc).

Pendant cette explication, nous n'avons pas mentionné que la Terre en plus de tourner sur elle-même tourne autour du Soleil (voir article "Reperes temporels (2)"), ni même que le Soleil n'est pas vraiment statique dans l'univers. Décomposition des étapes.

Ce qui est sûr, c'est qu'il ne se gonfle et dégonfle pas chaque jour le Soleil et que Nathanaël a évalué mon explication comme étant . Il a souhaité réaliser à nouveau la mise en scène le soir-même pour bien expliquer le jour et la nuit à Clémentine, qui semble avoir bien compris...

Dans la même lignée que le célèbre "Attrimaths", j'ai trouvé un jeu hongrois (éditions Puli), un puzzle créatif de 54 pièces (qui existe aussi en plus ou moins de pièces). Des pièces magnétiques colorées, de formes géométriques. Et des planches transparentes de modèles  à placer dans le couvercle métallique de la boîte du jeu puis à paver. Le système magnétique est pratique selon moi car les pièces ne se déplacent ainsi pas quand l'enfant vient en placer d'autres, ni même quand l'environnement bouge (en camping-car par exemple !).

Nathanël est allé hier prendre ce jeu qu'il n'avait pas utilisé depuis un moment car il trouvait cela trop long à faire et se décourageait si nous ne l'accompagnions pas dans la reproduction du modèle. Parfois il créait tout seul, sans modèle. Mais hier il s'est installé dans un coin (loin de son frère ), a choisi son modèle, et a tout pavé seul. Quand il m'a montré le résultat, je n'ai eu qu'à lui expliquer que certains triangles devaient être placés "tête bêche "pour pouvoir former un rectangle parfait... mais que sinon, c'était super !