Voyage chez les Hellènes

Cela faisait un moment que nous n'étions pas partis en voyage à l'étranger, pour diverses raisons (beaucoup de coins à explorer en France, Covid, conscience écologique,...). Mais une destination nous titillait depuis un moment, par la richesse de son histoire et des vestiges qu'elle en garde. Aussi au printemps, Joshua s'est donc replongé dans la saga de Percy Jackson, Nathanaël a lâché son guidon et nous nous sommes envolés au pays de Thalès et Pythagore ! 

Je confie le clavier à Joshua pour vous raconter notre périple. 

*La plateforme d'hébergement du blog bug sur la mise en page des photos en petit format...

Nous sommes partis en Grèce pour 2 semaines avec ma famille (sans le chien ).

Notre première destination était Athènes, dans laquelle nous allions passer 4 jours.

Un peu d'Histoire et de géographie pour commencer...

Athènes est la traduction en alphabet latin du grec ancien Ἀθῆναι qui fait référence à Athéna, déesse protectrice de la ville. D’après certaines légendes, Athènes aurait été fondée par le héros mythique Thésée, en -800 av. J.C., mais des traces humaines datant du Néolithique ont été retrouvées. Durant son histoire, Athènes a souvent changé de statut : d’abord indépendante, elle est intégrée au royaume de Macédoine, puis appartient à l’empire byzantin, avant d’être conquise par l’empire ottoman en 1456, empire auquel elle restera rattachée jusqu’en 1833. Athènes deviendra par la suite la capitale de la Grèce.

La ville d’Athènes en elle-même compte 650,000 habitants pour une moyenne de 17 475 hab./km2, mais en comptant la périphérie proche il y en a en réalité plus de 4 millions. La ville fait 38 km2  et est entourée de monts. Elle s’étend jusqu’au port du Pirée, où elle rejoint la mer Méditerranée. 

Après un vol de 3 heures depuis Bruxelles, nous sommes arrivés vers minuit à l'aéroport d’Athènes, où nous avons pris un taxi pour le centre-ville. Et, première surprise, nous avons vu en route de nombreuses personnes marchant avec des cierges allumés un peu partout dans la ville. Il s’agit d'une tradition religieuse, nous étions le week-end de la Pâque orthodoxe et les habitants de la Grèce sont à 87% des chrétiens orthodoxes (religion officielle de l’Etat).

Le chauffeur de taxi nous a déposés à notre appartement et nous nous sommes couchés.

Le premier jour, nous avons exploré la ville et vu la relève de la garde officielle devant le Parlement.

Après un petit déjeuner rempli de graisse nous avons déambulé dans les quartiers proches de l’Acropole, où il y avait une quantité impressionnante de chats et de pigeons.

Nous avons vu l'agora grecque et l'agora romaine puis regardé le soleil se coucher depuis la colline des Muses. 

Le jour suivant, nous avons visité le musée des technologies grecques de l'Antiquité, qui était très interactif et intéressant. L'après-midi, nous avons aussi visité le musée officiel de l’Acropole pour mieux comprendre le site archéologique en lui-même, que nous allions visiter le lendemain.

Et vient donc ensuite le jour de visiter l’Acropole (qui signifie "ville haute" en grec). Initialement, des gens habitaient dans l’acropole, mais elle est petit à petit devenue un lieu purement religieux. Après son apogée pendant la Grèce antique, elle fut plusieurs fois pillée par différentes personnes. Elle est maintenant inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Que ce soit le Parthénon, le temple de Poséidon ou même le Théâtre de Dionysos, tout était très impressionnant, même si c’était un peu dommage que le Parthénon soit recouvert d’échafaudages (en même temps, s'il n’y en avait pas, le Parthénon tomberait en ruines). Depuis l’Acropole, nous avions une superbe vue sur une grande partie de la ville. 

Destination suivante : Delphes, le mythique site où l’Oracle recevait ses “clients” et était censé parler au nom d’Apollon, le dieu des prophéties. Avant d’aller nous coucher à l'hôtel, nous avons visité un magnifique village de pêcheurs nommé Galaxidi, où nous avons mangé des fruits de mer (frits, pour plus de graisse)  et caressé les chiens et chats qui étaient là.

Le lendemain, nous avons  visité  le site archéologique de Delphes, à l’ouverture pour éviter les cars de touristes. Il y avait beaucoup de monuments sur le site : à l’entrée, il y avait les ruines de cinq boutiques construites en pierre, où les fidèles achetaient des chèvres à sacrifier, entre autres indispensables pour visiter l’oracle ; le temple dédié à Apollon, où l’Oracle résidait ; des cadeaux de villes, rois ou empereurs (mini temples, statues, un cheval de Troie…) honorant le dieu des prophéties ; un amphithéâtre, etc. Le site est aussi doté d’un stadium, un peu à l’écart de la partie religieuse, où des jeux se déroulaient.

Nous sommes ensuite descendus jusqu’à l’annexe dédiée originalement à Gaïa (déesse de la Terre), mais par la suite consacrée à Athéna, qui devint la protectrice du lieu.

Nous avons ensuite visité le musée du site archéologique de Delphes  (y compris de l’annexe dédiée à Athéna). Certaines parties du site, trop fragiles pour être exposées à l'extérieur, sont stockées dans ce musée, comme un taureau en feuilles de bronze et d’argent. 

Notre destination suivante était les Météores : des sortes de montagnes sur lesquelles des moines orthodoxes ont construit des monastères vers le XVe siècle, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988. Nous avons visité un monastère, le plus grand, qui était assez intéressant, mais avec une petite particularité : les femmes portant un pantalon doivent mettre un genre de châle par-dessus, afin de… ne pas perturber les prêtres du monastère ? Nous avons également fait une grande randonnée de 4 heures à travers les Météores, en passant à côté de certains monastères et en rencontrant un chien qui nous a suivis pendant un bon demi kilomètre. Nous avons aussi déjeuné dans un restaurant où nous avons croisé un chatte qui portait un chaton par la peau du cou.

Dernière destination : Corfou. Après avoir fait un peu de route et une halte à Ioannina, nous sommes arrivés au port d'Igoumenitsa pour prendre un ferry. La traversée a duré environ 2h et à part des gens qui donnaient des Petits Beurres aux goélands (oui les goélands mangent des Petits Beurres dans leur habitat naturel, vous ne le saviez pas ??), tout s’est bien passé. Nous sommes arrivés à Corfou-Ville et sommes allés directement à notre gîte à Liapades, une petite maison avec vue sur la mer, et un accès privé à la plage.

Le premier jour, nous avons récupéré le vélo de location de Nathanaël, pour qu’il puisse en faire pendant le séjour. Nous sommes également descendus à la plage pour voir à quoi elle ressemblait de près. Le chemin était assez long, et faisait penser, avec ses petits portails fermés à clé, au Château de ma Mère, le livre de Marcel Pagnol. La plage en elle-même était sympa, avec des galets et du sable.

Les jours suivants, nous avons fait une rando et visité deux choses : un refuge pour ânes, qui abritait aussi des chats, chiens et lapins, et un musée de l’huile d’olive. Le refuge était vraiment sympa, avec plein de chats, qui se frottaient aux visiteurs pour réclamer des caresses. Il y avait aussi quelques chiens mais la plupart faisaient la sieste au soleil.

Le musée de l’olive était assez intéressant : nous avons vu les différentes étapes pour faire de l’huile d’olive (culture, récolte, pressage…). Nous avons également eu droit à une dégustation gratuite d’huile et de confiture d’olive.

Pendant ce séjour nous avons bien sûr visité Corfou-Ville, mais moi un lieu en particulier : un Esport café (comme un cybercafé mais pour jouer aux jeux vidéo). La ville était sympa mais très touristique, avec plein de gens et des magasins qui vendaient plus ou moins tous la même chose : des nappes, des objets en bois, des T-shirts, des jeux d’échecs, des cartes postales… 

Le dernier jour, nous avons fait une mini-randonnée pour aller jusqu'à une magnifique plage, qui, même si nous étions encore en basse saison, était déjà pleine de monde.

Bref, ces vacances étaient vraiment cool, que ce soit culturellement ou en termes de paysages. Nous avons découvert une cuisine, une civilisation et un territoire. Ce qui est fou, c’est que ce pays apparu dans l’Antiquité subsiste encore, avec son identité, même s'il a été colonisé plusieurs fois dans le passé.