• Tous à la mare !

    Début février, nous avons été conviés par le CPN à une sortie "Sauvetage des batraciens" organisé par l'association Nature et vie. Objectif : aider les batraciens à traverser en toute sécurité la route qui coupe la forêt de Phalempin. Car en effet, ces petits animaux menacés par les véhicules motorisés ont besoin d'effectuer de février à avril leur migration prénuptiale, et pour cela de se rendre à l'étang, de l'autre côté de la route départementale. 

    C'est donc par des températures glaciales que nous nous sommes rendus à Phalempin pour bêcher et constituer un crapauduc. La terre était tellement dure et caillouteuse que cela n'a pas été évident de creuser la tranchée le long de laquelle des piquets ont été plantés, un rouleau de bâche étendu et des seaux placés. Heureusement, nous étions nombreux à œuvrer !

                                

    Ce jour-là, ce n'était pas un jour à mettre une patte de grenouille ou de triton dehors, les batraciens sont restés bien cachés. Mais dès que les températures sont un peu remontées, les bénévoles ont pu trouver le matin dans les seaux des locataires et procéder à la traversée en toute sécurité. Une manœuvre qui devrait durer jusqu'en avril et permettre de sauver des milliers d'individus. 

                                

     

    Le CPN a ensuite proposé une sortie aux mares de la colline des Marchenelles à Villeneuve d'Ascq. Couvre-feu oblige, la sortie proposée initialement au crépuscule afin d'écouter et observer les amphibiens réunis en parade, c'est dans l'après-midi que nous avons rejoint Delphine, notre guide du jour. A défaut de voir les petites bêtes, nous avons été invités à nous-mêmes jouer les grenouilles et crapauds à la sortie de l'hiver. Notre famille de grenouilles rousses a été la première à sortir des fourrées, à s'étirer et sauter jusqu'à la mare tandis que grenouilles vertes, crapauds et tritons nous ont suivis, à leur rythme. Rien de particulier à observer à la première mare, Delphine nous a donc renseignés avec le dossier spécial du magazine Salamandre comme support sur le mode de reproduction des amphibiens. Et nous avons eu la chance, munis de bottes (ou pas...) de découvrir dans la seconde mare des îlots d'œufs flottants que nous avons pu observer de près, et même de voir des têtards au premier stade de leur formation ! 

        

                                                  

    Puis Delphine a conclu cette sortie avec des figurines montrant l'évolution du têtard jusqu'au stade adulte. 

                            

     

    Pour creuser le sujet, je me suis procuré le numéro de la Salamandre "Le silence des grenouilles" dont les photographies et explications sont excellentes. 


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