• Où vont tous ces enfants...

    Nous nous sommes rendus cette semaine au centre minier de Lewarde, monument historique classé au patrimoine de l'Unesco. 

    © Centre historique minier de Lewarde

    Le bassin minier des Hauts-de-France fut longtemps le plus grand gisement houiller français (100 km de long sur 4 à 12 km de large). La mine a profondément façonné le paysage, hérissant le bassin de fosses, de chevalements, de terrils, de corons et de cités. Elle a formé des générations d'hommes au métier de mineur de fond, de "gueule noire". Plus de deux milliards de tonnes de charbon ont été extraites de son sous-sol entre 1720 et 1990, date à laquelle les derniers puits ont été rebouchés.

    Originellement, la fosse Delloye appartient à la Compagnie des Mines d’Aniche, avant d’être nationalisée comme l’ensemble du bassin en 1946. Elle commence son activité en 1931. Cette année-là sont extraites 18 634 tonnes de charbon. Le record est atteint en 1963, avec plus de 440 000 tonnes. Les veines sont étroites : rares sont celles qui atteignent un mètre et l’exploitation, faute d’être rentable, est arrêtée en 1971. Le site sera ensuite choisi comme lieu de conservation et de valorisation afin de témoigner auprès des générations futures des trois siècles d'activité minière. 

    (source : site du musée)

     

    Accompagnés d'une guide, nous avons suivi les traces des mineurs dans les entrailles de la terre. Equipés de casques de sécurité, nous sommes descendus à bord de la "cage" au fond de la mine à la vitesse de 8m/sec (bon ok, les enfants n'ont pas été dupe, en réalité, notre ascenseur n'a descendu qu'un petit étage très très lentement). Nous avons parcouru le labyrinthe sous-terrain, rencontré en chemin des mineurs à l'ouvrage et apprécié l'évolution de leurs tenues, outils, techniques ainsi que la sécurité au fil des années d'exploitation. 

                            

                             

                              

     

    Depuis l'étage, nous avons aussi observé un travail assigné aux femmes : le tri des roches extraites du sol, sous l’œil vigilent du surveillant.  

                             

     

    Nous avons poursuivi notre visite seuls dans une autre aile du musée où nous avons découvert la lampisterie, l'infirmerie, le vestiaire-douche (salle des "pendus"), le bureau du géomètre... 

     

    Cette visite nous a sensibilisés aux conditions de travail extrêmement pénibles et aux dangers de la mine (bruit permanent, chaleur/froid, poussières inhalées, maladies des bronches, éboulements, inondations, coups de grisou...) qui touchaient non seulement les hommes, les femmes mais aussi les enfants (les galibots !). Nous avons à la suite de cette visite lu l'album-documentaire Les enfants de la mine de Fabian Grégoire, qui reprend et illustre les éléments découverts lors de cette sortie. Nous avons également complété nos connaissances, notamment sur l'origine du charbon dit "de terre", en visionnant l'émission C'est pas sorcier (il y a même deux épisodes sur le sujet : Tous au charbon, avec Fred, et Dernier charbon, avec Sabine).

    Ce site est aussi intéressant sur les différents métiers de la mine, agrémenté de photographies d'époque. 

     

     


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