Ca cocotte au jardin

Depuis quelques mois, au jardin communautaire, une nouvelle espèce a poussé parmi les plantes. Une belle espèce au plumage blanc, aux longues pattes élancées, à l'oeil vif, au bec chercheur... Une espèce parfois trouble-fête quand elle décide de partir en quête de vers dans les bacs des jeunes pousses que tu viens de rempoter mais qui nous ravit par sa présence et ses cocoricos spontanés. C'est comme si à présent l'harmonie était parfaite, que la nature avait retrouvé son équilibre, que les interactions entre l'homme, les plantes et les animaux étaient juste ce qu'elles doivent être. Et du coup ce bain de soleil, de nature, hebdomadaire est un vrai bonheur qui dure et dure encore des heures après avoir quitté ce petit wonderland. 

Les enfants ont depuis plutôt délaissé leurs amies feuillues pour aussitôt arrivés sur place libérer de leur enclos leurs nouvelles amies, gambader avec elles, les câliner, leur apporter à manger (pelures de fruits, riz ou vers que Joshua n'a pas de réticences à trouver et saisir de ses petits doigts pleins de terre). 

Nous repartons généralement des lieux avec quelques graines, fruits, ou plants pour la maison mais il y a quelques semaines, Imran, notre chef jardinier, a donné deux beaux oeufs frais aux garçons qui étaient ravis ! Une fois rentrés, nous nous sommes demandés si ces oeufs étaient fécondés... Après avoir essayé de regarder dans le noir avec une lampe torche sans grand succès ce qui se passait à l'intérieur de la coquille, nous avons décidé de commencer par en ouvrir et cuire un. Les enfants ont discuté du mode de cuisson, pas évident de choisir entre le brouillé, le poché, à la coque qui les faisaient tous saliver d'avance. C'est finalement au plat que notre oeuf s'est retrouvé et s'est fait déguster. 

Et puis lors d'une rencontre avec une famille de homeschoolers, une maman venant de la campagne nous a dit que nous pouvions facilement incuber notre second oeuf et ainsi peut-être mettre au monde un piou-piou ! Nous avons décidé de tenter le coup :) Nathanaël a aussitôt voulu couver son oeuf mais renseignements pris, on s'est dit que 3 semaines 24h/24h, ça n'allait pas être jouable ;)

Papa poule

Nous avons trouvé des informations intéressantes ici et Nathanaël a dessiné le plan de l'incubateur-maison. Nous avons installé notre oeuf dans une marmite, placé un thermomètre à ses côtés, et l'avons surplombé d'une lampe, en entourant également le dispositif de papier aluminium pour garder la chaleur dans la marmite. Joshua a été responsable de retourner l'oeuf chaque matin, Nathanaël le soir et nous avons indiqué chaque jour passé au tableau.

Malheureusement la température obtenue dans la marmite était tout juste inférieure aux 37,5 minimum requis et après 21 jours, nous avons arrêté l'expérience, sentant bien que l'oeuf ne prenait pas de poids... Echec de l'opération piou-piou. Et nous n'avons pas mangé l'oeuf du coup non plus. Les aléas des expériences scientifiques ! 

Quelques jours après, nous rendant au musée de philatélie pour assister à une danse de lion et de dragon à l'occasion des festivités du Nouvel An chinois, nous avons pu découvrir une exposition temporaire, année du coq oblige, sur les poulettes. Les enfants ont beaucoup aimé en apprendre davantage, notamment sur le développement de l'embryon dans l'oeuf ou les ancêtres de la poule... Grrroaaarrr !!