• Allô allô

    Nous sommes allés en famille visiter le petit musée des télécommunications et de la radio de Marcq-en-Barœul. Nous y avons été accueillis par un employé retraité qui nous a guidés à travers des objets authentiques, expliqué leur histoire et utilisation.

    Nous avons ainsi commencé notre voyage dans le temps à l'époque de la Révolution française et du besoin de communiquer plus rapidement. Une maquette et une carte nous montrent le dispositif des frères Chappe, un système visuel de codage fait de sémaphores, tours surmontées de bras mobiles en bois, espacées de 10 km chacune, dont la première ligne fut installée entre Paris et Lille. Ce premier réseau de télécommunication, qui servit grandement Napoléon, couvrit jusqu'à 5000 km sur le territoire et dura environ 60 ans. 

                             

    Le télégraphe de Morse arrive 30 ans après, avec comme avantage de pouvoir fonctionner jour et nuit, quelle que soit la météo. D'abord transcrit directement à l'oreille, le message passe ensuite sur bande papier. Le Titanic est le premier bateau équipé de ce système, qui sera utilisé pendant longtemps par les marins. 

     

    Puis arrivent les premières fréquences vocales sur lignes électriques et nous apprenons que si le brevet fut déposé par Graham Bell, la paternité de l'invention revient néanmoins à l'Italien Antonio Meucci. 

    Le premier poste de téléphone officiel utilisé par l'administration française est le Marty, qui connaîtra un grand succès au début du XXème siècle. Une manivelle est utilisée de la même manière qu'une dynamo pour appeler une opératrice, qui relie manuellement les correspondants entre eux. Des affiches, photographies et mannequins illustrent cette évolution.

                             

     
    Puis l'Américain Stowger invente le système automatique. Notre guide lance une démonstration sur une machine assez complexe...
     
                                   

    Progressivement les dimensions se réduisent, un cadran apparaît pour numéroter, puis des touches. Les appareils se propagent dans les foyers, les cafés, les gares... Nous pouvons observer dans les vitrines de nombreux spécimens, témoins de l'évolution technologique et design du téléphone. 
     
                                    
     

    Les câbles de transmission des signaux évoluent également, passant de fils de cuivre à fibre optique , de signal électronique à signal optique.
     
                                      
     
    Tandis que le hall d'entrée du musée est consacré à la communication par satellite et notamment à la première entre les Etats-Unis et la France en 1962, un recoin du musée met à l'honneur un objet de télécommunication aujourd'hui disparu : le Minitel ! Initialement conçu pour supprimer les annuaires téléphoniques papier, il disparaîtra en 2012. 
     
    Joshua est par ailleurs invité à tester un autre système de transmission de documents qui opéra à Paris à travers le réseau souterrain du métro dans les années 60 : le réseau pneumatique. Bon, pas de chance pour le test, ce jour-là la navette reste coincée dans le tuyau... 

    La seconde partie du musée est dédiée à la radio et un autre guide dévoué a souhaité prendre le relais de la visite. Mais après presque deux heures déjà écoulées et beaucoup d'informations reçues, nous avons pris congé et reviendrons peut-être une autre fois. Une visite en tous cas très intéressante, merci à notre guide !
     

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